Taubira : « À gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans. » À gauche, à droite, au centre, aux extrêmes, en haut, en bas, dedans, dehors, nulle part l’homme a besoin d’être gouverné. Je parle bien de l’homme, cet animal qui est censé avoir accédé au stade d’adulte. Et j’ai beau regardé à gauche, à droite, au centre, aux extrêmes, en haut, en bas, dedans, dehors, je n’en vois nulle part ou si peu. Être homme, c'est avoir accédé à la conscience et ne pas être la marionnette de son inconscient. Ce n’est que ça. Et ne peut être homme que celui qui a poussé la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. C’est de l’autre côté que l’on comprend les rouages de la pensée et par conséquence l’échec total de toutes les civilisations. La terre est peuplée de morts-vivants dont l’immense majorité sont nés morts. Pour vivre, il faut se nourrir, certes de pissenlits ou de pattes de poules sur marmelades, mais surtout d’images et de mots qui activent notre psychisme. Ce n’est pas notre cœur qui est notre moteur de vie, mais bien notre pensée. Penser et surtout jamais comme les autres parce que nous ne sommes pas les autres et qu’en y voyant de plus près nous sommes obligés de constater que les autres ne sont pas et que seuls nous - notre pensée - existons éventuellement. Seule notre pensée est capable de renverser les montagnes et de fracasser une armée en une omelette où l’on peut y lire l’histoire pitoyable du monde. Freud est le seul penseur qui a pensé. Nous ne sommes pas nous et pour le devenir nous devons nous déformater, nous défabriquer, nous dérouler, reprendre la forme initiale qui était notre avant notre conception. La femme coupable nous a jeté dans ce monde sans même connaître les conséquences de son crime. À nous de tout gommer et de nous réaliser. Pour cela il faut suivre les principes de Freud. Hitchcock (Marnie) et Lynch (Twin Peaks) ont tout expliqué. Il suffit de regarder et réfléchir…
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