Ils sont quand même bizarres ces troupeaux de cons bariolés de votants et d’élus illégitimes. La France et l’Allemagne, copines comme cochonnes depuis l’armistice et liées intimement et plus, par cette fameuse arlésienne qu’est l’Europe, se trahissent, chacune de leur côté. Après être entrée dans le nucléaire, puis sortie, puis réentrée, la France voit l’Allemagne, sa pacsée, fermer - hier - ses trois dernières centrales et fonctionner au charbon, aux éoliennes, aux panneaux photovoltaïques et dit bien se porter. Et nous, enfants de la Révolution de 1789 qui avons tranché la tête de notre Roi et de sa Marie-Antoinette comme un saucisson de Lyon, nous sommes le cul entre deux chaises, attendant le bon vouloir giratoire du jeunot ado immature qui nous fait marcher à coups de fouet et qui, vu la position plutôt favorable, nous encule à répétitions. Mais nous sommes contents. Heureux même. Pas encore sortis des vacances d’hiver, nous entrons dans les vacances de Pâques, auxquelles vont s’ajouter les congés des 1e et 8 mai, ceux du lundi de Pentecôte et du jeudi de l'Ascension, pour entrer sans délais dans les vacances d’été. Désormais, les français ont toute légitimité pour se poser la question : « Quels sont les jours de l’année où les enfants vont à l’école ? » Moi qui vais tous les matins prendre mon café chez mon Leclerc, je ne vois que des enfants qui font la queue aux caisses et qui piaillent comme dans la basse-cour de ma grand-mère Florine.
Rien n’arrête le misérable enfant et sa borne soumise. La France fracassée, ils vont s’en débarrasser à la déchèterie. Nous sommes, chacun, réduit à une œuvre d’art compressée dont personne ne peut distinguer la moindre distinguation et condamné à nous taire définitivement, notre langue étant écrasée et dispersée dans le gloubi-boulga de la négation du monde.