Ce qui me choque - s’il est encore possible d’être choqué - chez Youssoupha, rappeur désigné pour composer l’hymne des Bleus pour l’Euro - il s’agit de foot - c’est que pour composer il faut connaître la technique de la composition - comme Bach ou Wagner - et l’art d’aligner les mots - comme Villon ou Baudelaire -. Jamais, de toute ma vie, je n’ai vu le rapport entre le Rapp et la musique, le Rapp et la poésie. J’évoque le Rapp, mais je pourrais évoquer le Rock, le Pit, le Swall, le Bkou, le Wurl, c’est la même chose, c’est identique. Ça ne vaut rien, c’est nul à chier et c’est pour cela que c’est tout en vrac dans la playlist de France Inter qui, selon les abrutis qui l’ont constituée, est un ramassis de génies. Moi, je n’y vois qu’un ramassis de cerveaux flétris et de pensées lézardées et fractionnées comme celles des irrécupérables des asiles psychiatriques. On joue encore Mozart, Schubert, Ravel et Boulez et on ne connait pas notre chance. Car bientôt, c’est fini. Chez les abrutis, le regard ne sait que fixer les caniveaux.