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vendredi 27 mai 2022

vu à travers le tube • de la lâcheté et des hommes…

Donc, des non-pensants ignorants ont décidé de supprimer la fête des mères et de la remplacer par la fête des gens qu’on aime, ce qui confirme la poursuite des inventions de génies qui surpeuplent cette terre et l’envoie chaque jour un peu plus dans le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin. Par contre, ils n’ont pas eu l’envie de supprimer la fête de l’Ascension, jour où un gourou est monté dans le ciel, vêtu de sa robe blanche, sous les yeux de ses 12 disciples – 12, comme le nombre des notes de la gamme chromatique – pour rejoindre son père qui habite en apesanteur au-dessus des nuages depuis les temps où le singe n’était pas encore homme et le cactus pas encore singe. Par contre, ils n’ont pas eu l’envie de supprimer la fête de Noël où un enfant est né, au milieu des bouses de vaches, d’une jeune fille vierge qui a copulé avec un ange à ailes comme les hirondelles, trompant ainsi son mari, un charpentier qui n’a rien vu venir et qui s’est fait avoir comme un bleu. Par contre, ils n’ont pas eu l’envie de supprimer la fête de Pâques, où les cloches des églises qui s’étaient échappées de leur clocher respectif trois jours avant pour aller à Rome visiter le Château Saint-Ange où Tosca a failli se faire violer par Scarpia – heureusement, elle l’a poignardé – sont rentrées au bercail tout en agitant leur appendice. Et n’oublions pas que ces trois fêtes – il y en a d’autres – étrangères à la Démocratie, à la République, à la Laïcité, à l’Intégrité des Peuples, imposent un ou plusieurs jours de congés payés, détruisant ainsi l’économie des pays tous en faillite aujourd’hui. Les non-pensants ignorants qui occupent tous les postes clés de la société sont en train de nous exterminer et nous, nous ne faisons rien, nos points névralgiques ayant été anesthésiés. Nous avançons vers le monde des dictatures et des robots et nous affirmons que nous ne pouvons rien contre le progrès. Franchement, moi je crois que nous ne sommes que des gros cons incapables du moindre discernement et plus lâches que les vieux couards dégonflés froussards et peureux.