La dernière fois que je suis allé à l’opéra de Paris, c’était pour La Walkyrie dirigée par Jordan. C’était très mauvais et très chiant. J’ai lu que cette année, la maison qui coûte des millions reprend La Bohème dans l’espace sidéral des étoiles, où Mimi perd sa chandelle à proximité de Mars et Jupiter. Bastille aurait pu éviter un tel affront à son public.
Hier, les savants de la finance nous ont annoncé que la bourse avait chuté dans le noir du fond de mon puits et que ce matin, nous allions nous réveiller sur un champ de ruines. Je me suis réveillé avec le soleil qui illuminait la ville avec son balayeur de rue et sa benne à ordures. Le monde était comme avant. Que la bourse soit dans le noir, le rouge ou le vert, je m’en fous. Je vais mettre mon pantalon pour me rendre chez mon Leclerc pour prendre mon café et comme chaque jour, j’irai saluer ma voisine de palier, qui, ce matin, va surement m’apprendre que la maison de la presse de la ville a fermé pour toujours. Je m’en fous. Je n’y ai pas mis les pieds depuis près de vingt ans. Je ne lis pas Le Monde, ni Marianne.
Je me demande si Brahms a vraiment aimé cette Clara qui a abandonné son Robert à l’asile ?