Justine Trier a eu raison. Je le redis et j’ai raison. Elle a eu raison parce qu’elle a outragé les outrageants permanents qui tiennent le pouvoir. Elle a frappé dans la plaie, et c’est si vrai que les chaines d’informations continues n’ont pas lâché le sujet de la journée d’hier. On est presque retourné à la révolution de Mai 68, la seule révolution que la France ait connue avec celle des Canuts de la Croix-Rousse, celle de 1789 n’étant qu’un pet de vache qui a conduit à un Empereur. Elle a eu d’autant raison que ça n’a pas calmé les ardeurs de notre Dictateur élyséen, ado au psychisme inabouti, qui a été, hier soir, un des premiers à féliciter un maître en la matière : Erdogan réélu Dictateur. Une radio a même annoncé ce matin, que le monde entier a félicité l’outrageant outrageur. Et les peuples, qui en ont le droit, continuent à voter pour mieux se faire humilier et rester éternellement dans leur fosse à purin. Comment peut-on reprocher à Trier d’avoir fait son film avec l’argent du contribuable et ne pas vociférer sur les cas de Mbappé, de Noah et de beaucoup d’autres, qui construisent leur injuste fortune au mépris des réalités. Trier a encore eu raison quand on voit Borne mépriser et insulter Le Pen et Mélenchon parce qu’ils ne pensent pas comme elle. Son outrage - bien au-dessus de celui de Trier - devrait être passible d’une Cour de Justice pour homophobie et propagation de la haine. Hier, entre deux dé(é)bats de bêtes sauvages, j’ai pu revoir cet extraordinaire « Platée » de Rameau sur Mezzo. Minkowski - un vrai musicien, un vrai chef - à la baguette, Pelly - un autre grand - à la mise en scène. Oui, extraordinaire et transcendant dans ce monde de vivants-morts qui vont passer à morts-vivants et finir croupissant dans le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin.