Une sorcière détrempée a expiré une fois pour toutes. Personne ne sait quand ça a commencé. Sous les grandes eaux, elle a été emportée d’un coup et on n’y pouvait rien.
Une sorcière détrempée a expiré une fois pour toutes. Personne ne sait quand ça a commencé. Sous les grandes eaux, elle a été emportée d’un coup et on n’y pouvait rien.
Cousue sous la peau, cicatrice sacrifiée, rasée de chaudes larmes de petites gravités, reste quelques croûtes, gouttes dans ma gourde, blancs cheveux dès le matin.
Entre les pierres, la péquelette aurait préféré poucette, charbonnes d’un nez tout mou avec une guirlande de rizhes. Elle ne l’a jamais su. Quand on ne sait pas, on court le corps qui sculpte, prive, presse et puise, pour que les yeux arrachent le gras.
Reste, incruste, loge, continue ta suffisance de chaussures vernies sans raison, car tu ne réponds plus. Parlerai-je ?
J’ai vécu au centre de mon prénom, un tiret change tout, un lien de la contiguïté à la continuité de la relativité à la place de la gravitation infra minuscule, ce trois fois rien.
Semence dans des orgies, le viol, invincible chimère à tête de vertige se foutant en l’air, dit le survivaliste prostré qui mystique l’autre côté du temps qui reste.
Jane-Jeanne tu ne peux pas faire puisque tu n’as jamais rien appris à part quelques phonèmes tirés du fond de la gorge de ton père…
haG
d’après Gabriel Meshkinfam
Il faut raconter Julie. Il faut raconter Mireille. Il faut raconter Geneviève. Rien de plus rien de moins. Rien de plus rien de moins. Tout était déjà dit.
haG
d’après Clémentine Larcher
Sarah, la fin d’un monde est proche. Rien n’a plus d’importance, ni les notes, ni le silence quand tu crois que tu chantes faux et que tu chantes quand même.
haG
d’après Gorgouine Valougeorgis
Demains en mains
Annie, vos blancs cheveux, je les aime, je le sais, comme j'aime le temps perdu de cette seconde dévorée.
haG
d’après Tom Saja
Amours
Julie a la chair en sang dans sa chemise rouge de bruit plus froide qu’un mot sans monde qui tombe de soleil. Mourir me fera du bien.
haG
d’après Aurélie Loiseleur
Vieux jeux. Nomme.
Clément adhère
Alphonse allait et Charles traînait
Saint-John perce et François bouchait
François clouait et Henri calait
Gustave courbait
Ambroise parait
Gabriel forait et David guetta
Jean-Pierre rive et Alain calma
Henri cochait et Steffi graffe
Léo ferrait et Jean ferra
Georgette plana
Georges marchait
Simone s’ignorait et Henry fonda
Jacques jouait et dérida
Eric cantonna et Jean-Claude qui lit
Marcel et Anouk aimaient
Julien coupa
Mathilde et Emmanuelle saignaient
Gustave et Julien doraient
Charles attend, Martin part et Louis vint
Claude sautait et Jacques rivette
Jean prouvait, Pierre paierait (Benjamin aussi)
Jean jeûnait et Gérard massait
Philippe-Jacques ôtait
Marie redonnait
Édouard levait
Frank zappa
Mata a ri
Boby la pointe
Nicolas boit l’eau
les Frères griment
le Capitaine fracasse
Alfred a d’ l’air
Auguste conte et Roger-Gilbert le compte
Truman capote et Sophie cale
Lucien Lévy brûle et Maurice en rit
Patricia casse
Roger la porte
Nat King colle
King vit d’or
Erich Maria remarque
Max planque, Johnny cache et Tatiana trouvait
Paul-Armand jette
Pierre et Henri bêlent
Joan baise
Carla brunit
Hugo bosse et Eugène sue
Jules va, laisse
Jean, faut trier
Guy l’éclaire
Johnny a l’idée et Nathalie bâille
Christophe mit au sec
Michel serre & pique au lit
Lino vend, tuera
James en sort
Simon entaille et Pierre soulage
Édouard glissant, Raphaël confiant
Jacques chancelle et Alberto tomba
Harvey qu’est tel, et Léa, c’est doux
Samuel becquette et Buster qui tonne !
Georges braque, bataille
Primo, Bernard-Henri les vit
Simone veille
Guiseppe verdit
J’enracine
Pierre reverdit
Georges sera
Mack, c’est net ! et Jérôme, ça varie
Nathalie, ça rote
Anselm, qu’y faire ?
Norman, faut s’ taire !
Keith ? j’arrête !
Jacques Barbaut
C'est du propre
la brume s’est épaissie
elle a troublé ma pensée
quand le voile s’est levé
sur l’étendue de ma naïveté
J’ai cru que les bébés
naissaient dans les jardins
arrosés d’une foule de grains
trempée dans la rosée
c’est lorsque j’ai lu
les vers terrifiants de Wagner
que surgirent les éclairs
qui me rendirent la vue
c’est Wotan le dieu des dieux
qui du donjon de son château
où croupissent les corps des héros
parsème son sperme dans les creux
des jambes écartelées
des femelles humaines
qu’il a forgé dans la haine
pour se venger de son inutilité
je ne crois plus aux choux
et roses éjecteurs pulsionnels
géniteurs de corps sans ailes
où pullulent les germes fous
haG
Hervé Auguste Gallien
poèmes improvisés en vers ou parfois en prose
La perte des sens d’Anna-Belle caractérise l'irrémédiable débilité des messes enfantines dans les caves des châteaux. Papa n'est pas papa. Maman a une double vie. Mamie est folle. Tonton aime les petits enfants. Papa est sale. Martine sent le vin. André abat des chevaux. Simon préfère le rouge. Papa ment. Denis couche avec Juliette. Marilyne frémit devant papa. Tatie mange les huîtres en regardant Anna-Belle. Papa est en bas et fait du chocolat. Maman est en haut et fait du gâteau. La maison de maman est la maison de papa qui est la maison des enfants qui n’est pas la maison d’Anna-Belle.
haG
d’après Angélique Piéri
Gigue 1
Alice ne reconnaît plus tout à fait son visage pâle et creux, affamé par dix nuits d’abandon dans son corps rond et sale avec sa jambe en moins.
haG
d’après Lénaïg Cariou
Alice dans la nuit
La puanteur du ventre de la baleine est l’élément important de l'intrigue. Annie Blackburn existe en plusieurs versions et toutes ne contiennent certainement pas la même illustration représentant cette femme qui vit depuis longtemps déjà dans l'estomac de l’animal.
haG
d’après Marie-Luce Ruffieux
morceau de bois
Helmut regarde Alice Tremond pour entendre ses accents de compositrice qui se vide au fur et à mesure dans sa fourrure qui sourit. À la fin, elle lui dit : « L’on y va. Je ne sais pas où on va ».
haG
d’après Françoise Geslin
Helmut
La déraison de Téresa Banks l’a liée dans un terrifiant vis-à-vis qui la fascine dans un impossible supplice pour suivre et précéder l’effondrement, l’entourer, la désarticuler, la traduire en gestes immobiles vers le peu de soi, le creux des dieux, le retrait des hommes.
haG
d’après Anne Malaprade
Notre corps qui êtes en mots
C’est comme si elle était à sa fenêtre mais il n’y a pas de fenêtre. C’est comme l’idée qu’elle s’ouvre une fenêtre dans la tête ?
haG
d’après Jean-François Sivadier
Italienne scène et orchestre