En Argentine, la gauche l’a eu dans le baba. D’autres diraient « dans le cul ». La seule question est de savoir pourquoi les Argentins sont-ils plus intelligents que nous, eux qui n’ont pas connu le roi Soleil ni l’empereur à la main dans le veston, et qui ne connaissent pas l’horreur d’avoir pour protecteur une petite vermine et sa maman concubine, épousée. Chez nous, la gauche tient le pouvoir par le nez pour ne pas dire par la partie rondelette, parfois boursoufflée. Le moindre faux pas du cornu et c’est foutu, l’Assemblée vole en éclat où alors le gouvernement fait place au suivant comme à son habitude, ou alors, encore, le monarque à terre se balance dans la Seine pendant qu’Hidalgo prend son bain contre les berges. Cette dernière solution est probablement la plus efficace puisqu’elle débarrasserait la France d’un tas de grabats qui empêche la circulation depuis huit ans. Mais rien de tout cela se passera, parce que le français n’est pas un monument de courage, contrairement à Richard Wagner qui a mis vingt ans pour construire son « Ring » qui conte la création de la vie, son apogée et son déclin, jusqu’au crépuscule des dieux et des hommes et son après plus rien. Détournez votre regard sur ces touts que vous ne voyez pas et tentez de fixer le petit bout de flamme qui s’agite et désigne, sortant du corps du petit enfant mort, tout près du poteau électrique maléfique qui porte vos centres nerveux torturés par l’inconscient qui vous habite et que vous devriez dissoudre en traversant le miroir si vous aviez poussé la porte du cabinet de Freud. Hélas, nous n’en sommes pas là. Rien ne semble vouloir perturber ce monde immobile qui stagne sur les eux croupies des étangs que la nuit efface du tableau.



















