Ce matin encore, je pourrais écrire un livre en mille tomes pour dénoncer la lâcheté, l’ignominie et l’ignorance de l’homme et ma préférence du poireau à ce pantin larvé jusque dans ses coins les plus reculés. Honte à la femme coupable qui pond des monstres et à l’homme qui l’ensemence stupidement. Qui a compris que l’enfant doit devenir homme et que pour cela il faut lui apprendre les secrets de la croissance, chose que le poireau ou la laitue savent faire intelligemment. Ce sont les enfants qui jouent avec les soldats de plomb, au papa et à la maman et au docteur. Pas les adultes. Et pourtant quelque soit mon champ de vision, je ne vois que des marmots violents et capricieux qui s’adonnent à ces jeux pervers et s’écharpent pour de vrai dans les cours de récréations jonchés par les cadavres des guerres qu’ils ne cessent de provoquer. Penser n’est plus l’usage. Agir est désuet. Les peuples d’enfants gouvernés par des enfants sont voués à l’échec. Les petits français, tous à la crèche, ne cessent de céder aux nourrissons à peine éjectés du ventre maternel, qui après avoir usurpé le pouvoir et procédé à l’élargissement des champs de ruines de leurs prédécesseurs, s’acharnent à chercher le chemin onirique et salutaire qui pourraient les ramener à la maison, le ventre de leur génitrice. Avant de mettre à mort les traitres, commençons par chercher notre miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. Pour cela nous devons rencontrer Freud et s’approprier sa thérapie psychanalytique. Rien d’autre ne pourra sauver le monde abruti vécu par les abrutis que nous sommes. Sans doute me prenez-vous pour un fou. Oui, je le suis, mais la différence entre vous et moi, c’est que moi, je le sais et je l’affirme.