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dimanche 22 octobre 2023

vu à travers le tube • trois petites choses…

L’autoroute A69 Toulouse-Castres, je m’en fiche éperdument. Que l’on défile pour manifester son mécontentement, je comprends. Mais bruler encore, saccager encore, comme cela s’est passé, je ne tolère en aucun cas. Et si ces terroristes s’installent ici en ZAD ou ZAP ou ZAM, je souhaite que l’on envoie l’armée, l’armée de l’air avec ses bombardiers pour exterminer ces clowns qui ne cessent de faire chier. Après, on pourra construire l’autoroute et faire la joie des auto-mobilistes qui pourront rouler à la vitesse supersonique pour dépenser tout l’argent qu’ils ont emprunté pour faire le bonheur des banquiers. Si encore, ils savaient où ils vont !

 

Hier, la moitié de la France n’a pu payer par carte bancaire. Panne informatique. Les gros nazes de savants qui inventent tout et n’importe quoi, jettent le monde dans l’effroi. On court à vitesse supersonique vers les emmerdes. La panne informatique va se généraliser. Les petits malins ne pouvant plus cambrioler les banques puisque c’est chez elles que l’argent liquide est absent, vont pouvoir déstabiliser et couper les vivres au monde entier, en un simple clic. Le réchauffement climatique, l’ignorance étouffante, les guerres de religions, et surtout la connerie immonde de la race humaine, présagent bien de ce qui nous attend.

 

Et pour terminer ce tube, je vous informe que l’opéra de Lyon donne en ce moment « La Femme sans ombre », un extraordinaire opéra de Richard Strauss. La fosse d’orchestre est trop petite pour l’effectif démesuré voulu par le compositeur. Aussi, c’est une version désossée qui est jouée. Quand on ne peut pas, on s’abstient !   

vendredi 8 avril 2022

le puits au fond du jardin • rigoletto, un massacre à l’opéra de lyon…



 

Comme d’habitude arrivée dans le noir de/dans la salle. Hier soir, je me suis fait accompagner d’un brancardier au cas où je chuterais dans les pièges du plancher et au cas où je me cognerais la tête dans le plafond décalé et non signalé. Évidemment, comme il n’a rien à foutre de l’opéra, j’ai dû lui payer sa place. Une cité HLM pourrie et grand format, peinte à la va-vite sur le rideau de scène, probablement pour avertir que la suite allait sentir la merde. Interminable projection d’un film en noir et blanc censé raconté l’histoire sous un autre angle avec - a dit un critique savant - Victor Hugo en personne et un inceste pour sujet. Je suppose qu’il fallait regarder et écouter le film projeté et l’opéra en même temps, deux sujets totalement différents. Je n’y suis pas arrivé. Je ne suis pas le Roi de France, l’enfant inabouti actuel et pour encore cinq ans qui a la capacité de travailler sur deux sujets en même temps. Un chef, le quatrième depuis la première; qui était hors sujet. Je le comprends. Il n’avait probablement pas envie de diriger selon les indications du chef titulaire qui avait été justement remarqué lors de la première pour ses immenses qualités. Il a laissé faire. Pas un seul « piano ». Pas un seul « pianissimo ». Une grosse fanfare lourde et vulgaire. Quant aux chanteurs : le GÂCHIS. À l’exception du ténor en bout de course, des voix, des grandes voix assez exceptionnelles dont la plus puissante était sans doute celle de Gilda, jeune vierge fragile et sans tempérament. Le contraste entre les cordes vocales et le personnage était saisissant. Brunehilde dans le corps d'une Marguerite encore plus bécasse qu'elle n'est. Le gris bleu sale permanent des lumières, les hommes habillés en femmes et vice-versa, Rigoletto vêtu comme un mendiant à bonnet et surtout sans bosse pour ne pas froisser la susceptibilité des bossus, les machines à sous aux pieds des HLM, tout un monde de va-nu-pieds misérables et sans intérêt. Je me demande si l’orchestre et les voix n’étaient pas sonorisés à l’extrême, parce que j’ai eu très peu de sortir sourd. L’opéra de Lyon - où j’ai vécu dix ans dans la fosse - ne m’avait pas habitué à un tel désastre. Jamais je n’ai autant regretté l’époque des directeurs Paul Camerlo puis Louis Erlo. Ils ne prenaient pas leur public pour des demeurés.   

 

PS : pour les spectateurs de ce spectacle, dois-je rappeler que « Rigoletto » est un opéra de Giuseppe Verdi d’après la pièce « Le Roi s’amuse » de Victor Hugo qui détestait que l’on mette ses ouvrages en musique. Dois-je aussi rappeler que l’opéra se passe à la cour de François 1e et que Rigoletto, un hideux nain bossu, est un vulgaire rabatteur de jeunes vierges pour le glorieux souverain de la France.

 

Tout savoir sur la chose :

https://www.opera-lyon.com/fr/saison-2122/opera/rigoletto


vendredi 22 octobre 2021

le puits au fond du jardin • falstaff ou la vie n’est qu’une farce…


Et c’est bien à cette farce de la vie que l’opéra de Lyon s’est consacré en proposant FALSTAFF, le chef-d’œuvre et testament de VERDI, dans une interprétation musicale et une mise en scène d’une vérité criante que Verdi aurait sans doute cautionnées sans aucune réserve. Sortant d’un monde menotté et tari par la brutalité, le meurtre, la dictature de la pensée, la disparition de l’adulte, le rejet de la culture, le mépris de Freud, je suis entré, hier soir, à l’opéra de Lyon, dans le monde de la vérité, de l’espoir et de la sincérité et de l’émotion. Si le génie de la partition en revient à l’immense Verdi, la sublime beauté de la représentation, toute en alternance de rires et de frissons, en revient d’abord à la pertinence, l’attention, l’intelligence de ce merveilleux jeune chef qu’est Daniele Rustioni - les musiciens ne s’y trompent pas en refusant de se lever pour laisser intégralement les applaudissements et hourras à leur chef -, et à l’inventivité, à l’analyse pertinente et à la superbe structure visuelle élaborée du magnifique metteur en scène Barrie Kosky.  Un spectacle total d’une beauté rare.

 

Après avoir lu quelques critiques émanant d’éminences grises noirâtres, dont celle de l’hilarant psychopathe ForumOpéra qui continue d’exister je me demande comment, j’ai failli renoncer. J’avais oublié qu’il ne faut JAMAIS tenir compte des mots sans lien des critiques de tous poils, ces gens-là n’étant que la frustration d’une vie ratée. J’ai persisté et je ne le regrette pas. La dernière fois que j’ai ressenti la même émotion, le même bonheur à Lyon, c’était pour le Tristan dirigé par Kirill Petrenko, nouveau chef de l’Orchestre Philharmonique de Berlin et l’autre Tristan dans la fabuleuse mise en scène d’Henri Müller à Bayreuth de 1993 à 1997. Dans ce Falstaff lyonnais, c’était avant tout le récit de cette farce en continuité, sans relâchement, égal de bout en bout, presque la farce de la farce. Si Stéphane Degout a été un majestueux Ford, Christopher Purves a été un magnifique Falstaff en gestes et en voix, Giula Zemenzaro, une touchante Nanetta et tant pis si Daniela Barcellona a été une Mrs Quickly un peu trop sage. Le spectacle est resté à la hauteur des grands moments pour lequel le public - salle comble - a ovationné, applaudi et plébiscité tous les artistes de longues minutes - une dizaine peut-être - sans pouvoir se résoudre à quitter la salle. Une fois encore, l’opéra de Lyon a démontré sa puissance basée sur le choix et la qualité. Moi qui connais la maison depuis plus de cinquante ans - j’y ai été musicien - je suis fier de lui avoir appartenu et de pouvoir y aller encore régulièrement.

 




samedi 6 mars 2021

vu à travers le tube • lyon et ses minables écolos…

L’opéra de Lyon, probablement le plus attractif de France, l’opéra qui bouleverse les traditions et qui s’attache à une qualité artistique probablement unique, voit son budget amputer de 500 000 euros par le maire écolo-farfelu-nocif mis à la tête de la ville par quelques lyonnais ignorants au cerveau fracturé. Désormais, en France, la culture se résume à la playlist de France Inter et aux « quif quif bourricot » copier-coller. Et on s’étonne de la normalisation du farniente, de la délinquance, du je sais tout dans la pire des ignorances. Le beau, l’intelligent, le sublime, ont disparu de la vie des nouvelles générations. Tout part en vrille. Tout se transforme en queue de poisson pendant que nous marchons de plus en plus vite à reculons. Et comme rien ne peut arrêter les pensées formatées, les pensées façonnées qui dominent le monde, personne ne voit le mur sur lequel nous courons tous nous fracasser.