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dimanche 26 mai 2024

le puits au fond du jardin • quand tout devient petit…



 

Depuis que les oranges poussent sur les cerisiers, les anomalies de la nature, mises en évidence et en vedette, sont déclarées avenir des civilisations nouvelles. C’est une transgenre excitée qui a reçu le prix d’interprétation féminine au cours d’une fin d’après-midi cannoise où la langue française a été broyée par les invasions des patois étrangers venus de tous les horizons, ce qui était sans importance puisqu’un seul mot a été prononcé dix ou cent mille fois, le mot « merci », mot que j’avais oublié puisque la dernière fois que je l’ai entendu, c’était de la bouche d’une vieille dame quand je lui ai tenu ouverte la porte d’un train, en 1971, il me semble. Je ne l’emploie jamais. Mon entourage non plus. Ce n’est ni la politesse, ni la courtoisie qui m’étouffe et c’est tant mieux, parce que mourir étouffé est très angoissant, m’ont dit quelques amis expérimentés. Pour en revenir au club des marginaux qui nagent dans l’opulence des sentiments d’opérettes et des bouffonneries gargantuesques, je me demande où ils vivent, ce qu’ils y font et comment ils pataugent dans la vie des autres dont ils ignorent les ingrédients. Les autocongratulations, les touche-à-touche, les envolées sans ailes, les maîtresses d’école arrogantes, les leçons données à la terre entière, ne peuvent que cacher l’agonie de leur cinéma débordant l’écran pour se poser à côté de leurs augustes derrières, calés dans leurs fauteuils, face à eux-mêmes. Le miroir, pourtant intransigeant, leur échappe totalement.         


      

mercredi 15 mai 2024

vu à travers le tube • les eaux de boudin s’infiltrent…

FESTIVAL DE CANNES 1958 

11ème Festival International du Film de Cannes 

Président :Marcel Achard 

Bernard Buffet -Jean Cocteau -

Jean Marais -Georges Auric -

Francine Jacques Tati et Alain Bécourt 

Madeleine Robinson

Après le défilé des anomalies psychiques de l’Eurovision, voilà qu’on se retrouve à Cannes, au spectacle féministe appuyé sous l’autorité de Cottin perdue dans sa feuille de route et son inutilité. Je n’ai pas compris le flot de larmes de Gerwing et j’ai eu grande pitié pour le duo surréaliste, pleurnichard et incroyablement débile de Binoche et Streep. Curieux : je n’ai pas vu sur la scène l’inénarrable godiche Godrèche ! J’espère que le marginal et génial Dupieux aura apporté un peu de sel sur les épinards rances de ce début de festival. La fameuse liste des 10 n’est toujours pas sortie du ventre de la femme coupable. Peut-être est-ce un canular. Peut-être pas.

 

Trop rigolo. La mère du gangster, du voyou, du criminel, du récidiviste professionnel en cavale, a fait part de sa tristesse. Elle a même dit qu’elle a craqué et pleuré et même qu’elle n’était pas bien.  La pauvre ignorante et sans cervelle n’a pas compris que la première des coupables, c’est elle. C’est elle qui a éjecté le monstre de son ventre. C’est elle qui s’en est débarrassée en le propulsant sur le chemin des dévoyés. Trop rigolo, je vous dis. Et puis l’autre coupable, ce n’est que ceux qui sont au pouvoir. Tant que les prisons ne seront pas redevenues des cachots noirs avec des rats et des prisonniers enchaînés, sans télé, sans portable, sans parloir, sans aucun moyen de communication avec l’extérieur, on n’en finira pas avec les virus de la société. Si Amra est en cavale, c’est qu’il a pu communiquer avec ceux qui l’ont délivré. Et ce matin, un stupide maton a dit dans une radio qu’il était impossible de détecter l’entrée de portables dans les prisons. Il nous prend pour des cons le misérable. Où que j’aille, je suis suivi à la trace. J’en ai même un résumé régulièrement. Et un portable en fonctionnement – même à l’arrêt – ne pourrait pas être repéré ? Balivernes indignes ! Voilà où l’on en est. Et nos ministres sont indignés ! Trop rigolo eux aussi.       

dimanche 1 mai 2022

le puits au fond du jardin • le vers est dans le jury…



 

L’hypothèse de la venue à Cannes de Polansky, cinéaste de génie, a provoqué des scandales qui me font tordre de rires. Cette année, c’est en tant que membre du jury que vient Ladj Ly - réalisateur des « Misérables » - qui est un voyou notoire : après une mise en bouche avec des amendes pour « commentaires outrageants » à l’encontre de policiers, puis sur personne dépositaire de l’autorité publique et violence sur personne chargée d'une mission de service public (le maire UMP de Montfermeil), il est condamné, en 2011, à trois ans de prison pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie d’une libération  avant le septième jour" … Lui, il ne me fait pas tordre de rires...


dimanche 18 juillet 2021

vu à travers le tube • la liberté en cause et la traversée de l’écran…

  

Le monde foisonne de savants non-sachant et de sachants ignorants dont la pensée formatée, façonnée, fabriquée, fonctionne en mode copié-collé. C’est dire que tout ce petit monde est aveugle, sourd et non muet. Et c’est tout ce petit monde qui est officialisé comme donneur de leçons et qui punit allégrement quand la leçon n’est pas apprise ou pas comprise. Ceux qui, hier, ont défilé pour défendre leurs convictions, à savoir la dictature sanitaire qui gangrène le pays - moi, je dirais la dictature tout court - sont rejetés par le système parce qu’ils comprennent à l’intérieur d’eux-mêmes, sans trop savoir comment l’expliquer, que quelque chose ne fonctionne pas dans leur pays où on leur rabâche soirs et matins que l’on est en démocratie - définition : peuple gouverné par le peuple -, alors qu’ils n’ont le droit de s’exprimer que par l’intermédiaire d’un carré de papier imprimé en noir et blanc, une fois tous les cinq ans, en nommant un chef qui a tous les pouvoirs - et qui trahit toujours ses promesses - alors qu’eux n’en ont aucun. D’où cette légitime révolte amplement justifiée et que je trouve bien molle et bien consensuelle quand on voit la situation lamentable de cette France dont aujourd’hui tout le monde se rit. J’étais en Suisse les 13 et 14 juillet - j’ai fuis cette ignoble fête nationale - et à l’hôtel, au restaurant aux terrasses de cafés, je n’ai entendu que des « Vous êtes français ? Mon pauvre monsieur… ». Ceux qui disent qu’il y a pire ailleurs détournent la conversation. Ailleurs, ils n’ont pas fait les deux principales révolutions - 1789 et 1968 -, ils n’ont pas eu à subir les François, les Henri, les Louis et le salopard de Napoléon. On ne leur a jamais dit : « Vous êtes libres ! » mais : « Vous êtes des soldats de la Nation et comme tous soldats, vous devez obéir ! ». Je ne crois pas qu’il soit possible de comparer l’incomparable. Cet endormissement national dû à la pensée préfabriquée est notre marque de fabrique. Le Roi actuel va rempiler sauf si bobonne lui interdit de poursuivre son chemin. La Démocratie n’est pas et ne sera toujours pas à l’ordre du jour.

 

Hier, pour la première fois depuis son début, j’ai traversé mon écran télé pour voir ce qui se passait à Cannes. Je me suis assis au premier rang - j’avais Bellucci à ma droite et Cooper à ma gauche -, juste au moment ou entrait sur scène, Stone sortant de Basic Instinct, mais vieillie et ridée de trente années, œil hagard et jupe fendue jusqu’aux fesses. Ma vue ayant considérablement baissée et la caméra ne s’étant pas trop attardée, je n’ai pas vu si elle portait une culotte, culotte dont l’absence a fait d’elle la plus grande actrice du cinéma mondial de tous les temps.