Cnews est en passe de devenir
la première chaîne de l’info en continu… en termes d’audience évidemment. C’est
la chaîne de Zemmour et aussi de Ferrari qui n’a pu « réussir », à
mon sens, que par le 3e piston de la trompette ou du cornet à. C’est
sans doute pourquoi, France Inter, ce matin et par la voix de son humoriste
phare Vanhoenacker a encore enfoncé la chaîne qui ne donnerait la parole qu’aux
amis de Le Pen. C’est mal venu de la part d’une station qui ne donne la parole
qu’aux amis du Roi de France. Comme disait la grand-mère de mon frère : « Balaye
devant ta porte avant de balayer devant celle de ton voisin ! »
Si l’inclassable génial « Twin
Peaks » de David Lynch n’est qu’une longue analyse freudienne non aboutie -
une analyse ne se termine jamais -, il s’agit bien d’un rêve où le rêveur se
trouve à l’intérieur de son rêve et construit son parcours à sa manière, hors
de toutes règles et de tous tabous, laissant en nous la vision palpable de LA
liberté, cette liberté que nous sommes incapable de concevoir tellement nous avons
peur, tellement nous sommes lâches. Il suffit de regarder les gens, ceux de la
rue, ceux des terrasses de cafés, ceux des supermarchés, ceux des halls de
gares, ceux qui vivent dans les écrans télés, pour n’y voir que mannequins de
cire, poupées de chiffon, robots robotiques, objets mouvants saccadés aux têtes
vides, crânes sans pensées, mécaniques reproductives béatement, stupidement.
Alors que toutes les idées devraient se tourner vers l’univers, c’est vers le
grain de sable qu’elles se dirigent, grain de sable copié-collé de ses
confrères, balloté au gré du vent et disparaissant sans jamais avoir été
identifié. S’identifier, c’est se reconnaître, puis se connaître, donc être
soi, soit blanc français, soit noir congolais, soit jaune chinois, soit rouge
indien. Et surtout pas les quatre à la fois. Le tout ensemble, c’est être rien.
Le vivre ensemble, c’est être mort. La solitude serait-elle cette passerelle qui
relie le monde d’avant au monde d’après ? Les autres, alors, serait bien
ceux rencontrés dans les rêves où nous habitons et qui prennent fin au réveil :
la mort.