Pour la vie et pour la mort... |
Le miracle n’est pas la ressuscitation de Lazare, ni de changer l’eau en vin, ni de marcher sur les eaux, mais de pouvoir payer sa facture d’électricité. Pour ma part, je vais me jeter sous un bus et si je reste vivant, je bénéficierai de six mois ou plus de répit, loger, nourri et chauffer à l’hôpital public, sans dépenser un centime. Avec les économies étant ainsi faites, je pourrai peut-être tenir encore une année.
Dudamel est sans doute un bon chef d’orchestre - il y en a d’aussi bons et même des mieux - mais son métier véritable est cumulard à temps plein, comme s’il n’avait pas assez de ses trois, quatre, cinq, six ou sept orchestres, il a été nommé récemment à l’opéra de Paris - où on ne le voit pas souvent - et vient de prendre le poste de chef du Philharmonique de New-York. Ce sont les compagnies aériennes et les hôtels cinq étoiles qui se frottent les mains. Qu’on m’explique ce que gagne la musique quand le patron n’a pas le temps de fixer son empreinte sur la phalange qu’il doit modeler selon sa conception. Et je ne parle pas de tout ce fric jeté à la poubelle alors que le monde crève de faim !