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mardi 30 mai 2023

vu à travers le tube • racisme et dictatures…

Hier, à Roland-Garros, une française échangeait des balles de tennis avec une chinoise. Le spectacle - sur la 2 - était commenté par deux pies racistes et outrageantes pour la Chine. Elles n’ont cessé de bavasser avec petits cris hystériques, désignant l’une par son prénom et l’autre par son nom quand ce n’était pas tout simplement « la chinoise ». Les commères de caniveaux étaient en pâmoison extase devant la française surtout quand elle envoyait ses balles dans le filet et chaque fois que son adversaire - Wang, comme la merveilleuse Yuja - marquait un point, elle faisait intervenir le hasard. Le public a été à la hauteur des dindes de la télé. Sifflets et bruits de toutes sortes pour l’asiatique, hourras et acclamations intempestives pour l’européenne. Dans ces joutes intimes, il me semble que le silence total est la moindre des politesses.

 

Justine Triet a remué les consciences. Elle a rappelé à tout le monde que la France est dirigée par un incapable même pas capable d’inventer la démocratie et que le danger du futur n’est pas le réchauffement climatique, mais l’arrivée et la généralisation des dictatures devant lesquelles personne - personne - n’aura la capacité de lutter. Seul l’humain est coupable. Il est coupable de se refuser le passage crucial entre le stade ado et le stade adulte. Il est coupable d’être en incapacité de comprendre que c’est Freud qu’il faut placer au centre des débats et que tant qu’il n’aura pas poussé la porte de son cabinet pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser, le monde poursuivra sa chute dans le noir du fond mon puits au fond de mon jardin. Attention ! Ce qui y grouille, n’est pas beau à voir…

dimanche 29 mai 2022

vu à travers le tube • effira, denis, bouquet, lindon, camille, kévin, schubert…

J’ai suivi Cannes sur la 2. Salle comble d’étrangers – gens non pas étranges mais habitant un pays hors de France –. Scène en miroir où l’on persiste à garder les trois marches casse-gueules, où les robes longues jusqu’en dessous des talons donnaient des angoisses à celles qui devaient franchir le piège. Merci Effira et Denis de nous avoir rappelé que Cannes était toujours en France. Étant nul en langues étrangères, je n’ai rien compris, mais j’ai ressenti combien ces gens primés avaient ressorti en vrac tous les mercis qu’ils ont refoulés toute leur vie. Cannes, c’est aussi une belle séance d’analyse – freudienne - que n’aurait pas désavoué le docteur Dayan.  J’ai vu des milliers de bisous et la naissance d'Amour entre Bouquet et Lindon. C’était très chiant, mais ce n’était pas très long. Les films, je ne sais pas. Je ne connais pas. Et puis en ce moment mon esprit est ailleurs. J’en suis à ma quatrième vision de « France » de Dumont. Un chef-d’œuvre.

 

La mondanité passée reste le tennis chez Garros qui perturbe la 2 et la 3. Je ne sais plus si Camille et Kévin vont se marier et avoir beaucoup de marmailles.

 

Je ne sais pas si vous savez à quel point le foot est un jeu dangereux et à quel point il passionne les tarés. Hier, la police a gazé les fans qui voulaient entrer dans le stade alors qu’il n’y avait plu de place. Il a été vendu 600 000 billets. Vous vous rendez compte ? 600 000 billets pour quelques bonhommes qui jouent au ballon ! Vendredi, je suis allé au concert pour écouter le Quintette de Schubert. On était trois dans la salle, cinq sur la scène. J’ai bien aimé. Dans la salle, j’étais à l’aise. Sur la scène, les cinq archets déployaient des sonorités envoutantes.