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dimanche 9 juin 2024

le puits au fond du jardin (bis) • encore une mort assurée…


 


 

Ce matin sur Mezzo, Manon Lescaut de Puccini avec Netrebko et son inévitable ténor gueulard de mari. Insupportable ! Lui, est vraiment inaudible. Elle, est tombée dans la routine des belles voix sans expression. Où trouver aujourd’hui un ténor de la trempe des Bergonzi, Gedda, Vanzo, Jerusalem, Del Monaco ? Et, sur Mezzo ou Classica, avez-vous vu ce Ring pompeux et de mauvais goût jusque dans les couleurs et aussi ce Faust de cabaret où tout est faux ? Décidément, l’opéra a perdu ses serviteurs. Pour trouver quelques trésors dont personne ne parle, il faut faire le tour du monde. Exemple. L’an dernier, le Ring, Salomé, Elektra au Deutsche Oper Berlin. Dans cette bulle venue d’ailleurs, en l’absence totale d’imagination, l’opéra suit la trajectoire de la terre, son crépuscule et puis sa mort. Il est urgent de sauver la partition originale de l’Orféo, de Don Giovanni, de Pélléas, de Tristan et de Wozzeck !    

le puits au fond du jardin • ignorance…


 


 

L’ignorance est de partout, même dans les salles de cinéma, quand l’écran blanc propose des imagés et des sons en provenance et en direct des salles. L’ignorance fait dire qu’on est allé à l’opéra et qu’on a entendu et vu un opéra, alors que l’on a vu et entendu que la représentation virtuelle de la représentation d’un opéra. Et ce qu’on a vu sur un écran tout blanc et tout plat et sans relief, et ce qu’on a entendu au travers d’enceintes stéréo, comme à la maison, n’est qu’une illusion visuelle et auditive que ni le compositeur, ni les artistes n’auraient osé imaginer. Remettons les choses à leur place : l’opéra à l’opéra, le cinéma au cinéma. Et qu’on ne me dise pas que l’opéra au cinéma est moins cher que l’opéra à l’opéra. L’opéra à l’opéra est moins cher qu’une place dans un stade de foot et de dix à cent fois moins cher qu’une place pour supporter des chanteurs sans voix et sans le moindre intérêt.

 

L’ignorance est de partout, comme hier, sur le champ de bataille de Marengo ou de Waterloo où l’armée régulière s’est faite décimée par les commandos terroristes habituels, alors que le pouvoir, qui a tous les pouvoirs, savait ce qu’il allait arriver et s’est contenté de regarder en faisant semblant de se fâcher contre les hordes de sauvages. À quoi peuvent bien servir les interdictions de manifester puisque jamais, elles ne sont respectées ?

 

L’ignorance est de partout, surtout quand il s’agit de glisser un morceau de papier cul dans la fente d’une urne en pensant qu’il va en sortir un petit enfant tout mignon et bien sage comme une image. Croire que le nom inscrit sur le papier glissé est son propre choix est d’une naïveté confondante. Il ne s’agit que du nom imposé par le systématique bourrage de crâne des campagnes électorales basées sur le mensonge et la pire des perversités. Les pantins ne votent pas. Les marionnettes non plus. Aujourd’hui, je ne voterai pas, comme je le fais depuis plus de 40 ans. J’attendrai que l’on invente la Démocratie couplée avec l’étude approfondie des conceptions de Sigmund Freud dont la thérapie est le seul espoir pour sauver le monde et faire rougir de honte Richard Wagner pour nous avoir annoncé, avec convictions, le crépuscule des dieux et des hommes.       

lundi 6 novembre 2023

vu à travers le tube • dupond-m. et d’autres restes…

 Dois-je évoquer, ici, le bourbier provoqué par le début du procès – ce matin – du gros, gras et pervers godillot-ministre de la Justice du Roi, Dupond-M., qui – c’est rigolo ou scandaleux, selon – retrouve les salles d’audience dans l’autre sens, celui des incriminés. J’en connais qui, avant leur passage devant les juges, auraient été démissionnés de leur fonction ou – mieux – auraient démissionné sans qu’on ait besoin de le leur souffler. Mais, Monsieur Dupond-M. n’a rien à se reprocher selon ses convictions. Il continue sa mission qui est de surveiller le bon fonctionnement de la Justice qui n’a jamais si mal fonctionné. C’est dans quelques jours que nous saurons si la Justice du Roi est toujours la même pour tout le monde.

 

Et, dans le même temps, le projet de loi immigration arrive au Sénat. Je suis prêt à parier qu’il passera comme une lettre dans la fente de la boite, grâce à notre célèbre 49.3 que le monde entier nous envie. Et dans le même temps que ce même temps, le Roi convoque encore les chefs de partis pour leur demander comment fonctionne un référendum. Moi, je sais. On écrit oui ou non sur une feuille de papier qu’on glisse dans la fente et le tour est joué. Que de temps et d’argent perdus dans notre pitoyable Ve République qui n’a toujours pas inventé la Démocratie.

 

Hier, j’ai encore entendu et vu Beczala à la télé. Il mourrait encore dans je ne sais quel Donizetti. Il n’est pas encore tombé aussi profondément qu’Alagna, mais ça vient. Plus qu'une marche ou deux…    

samedi 4 novembre 2023

vu à travers le tube • guerre et opéra…

Les choses sont pourtant claires. Les otages israéliens sont dans le gruyère du sous-sol de Gaza. Tenter d’y pénétrer et d’abattre les terroristes, pour les sauver, serait un massacre total et la mort des otages. Faire une pause, comme le demande les ronds-de-cuir sirotant leur whisky, serait une perte de temps – si précieuse – et un avantage considérable accordé à l'Hamas. L’homme n’a pas la connaissance pour répondre à cette équation et c’est pourquoi cette guerre qui va s’étendre à tout le continent et au-delà, et, comme toutes les guerres, se terminera dans le sang avec, une fois encore, que des perdants. L’homme aime la guerre. C’est sa nature première. Qu’il commence donc, devant son miroir, à se demander pourquoi. Il en mourra d’effroi.  

 

Il n’y a pas que Lazare qui a été ressuscité. Les Beatles aussi. Ils étaient pourtant si bien sous la terre où on ne les entendait plus. J’espère qu’ils vont penser à ressusciter Caruso, l’opéra manquant cruellement de ténor, denrée aussi rare que le dinosaure.  

lundi 23 octobre 2023

vu à travers le tube • la suisse, l’opéra et marion maréchal…

En Suisse, hier, avaient lieu les élections législatives. La droite anti-immigration, anti-woke, anti- LGBTQIA+, anti-Union Européenne, a renforcé son avance. Comment un si petit pays peut-il avoir un si gigantesque bon sens ? Sa voisine France pourrait peut-être en prendre de la graine !

 

J’apporte tout mon soutien – même si tout le monde s’en fout – à Benoit Duteurtre (critique musical) qui écrit dans « Marianne » qu’une immense entreprise de crétinisation s’est abattue sur les théâtres lyriques. Il évoque ainsi les mises en scènes actuelles, le plus souvent d’une sinistre imbécilité qui fait fuir le plus acharné des amoureux de l’opéra. Les responsables sont ces minables directeurs des maisons d’opéra - ce sont eux qui engagent le personnel - qui sévissent par le monde et qui ne sont là que par copinage. On ne voit pas souvent, à l’échelon mondial, des avis de concours de recrutement pour ce genre de profession. Le dernier grand metteur en scène était probablement Wieland Wagner qui s’est toujours contenté de deux ou trois projecteurs pour mettre en scène les chefs-d’œuvre de son grand-père. Depuis, peu de choses. Mais, peu, c’est toujours quelque chose.

 

Ai-je le droit de dire que BFMTV est complice du terroriste qui a interrompu le passage de Marion Maréchal dans leur studio, ce dimanche à midi ? Il suffisait de regarder la sale gueule des journalistes tout au long de l’émission, dont le visage fermé criait haut et fort : « Je vais me la faire, la salope ! »

vendredi 25 août 2023

le puits au fond du jardin • vérone… pouah !

 


 

Depuis quelques jours, Mezzo propose le « Turandot » de Vérone 2022, avec Netrebko et son ténor de mari. Jamais je n’ai vu décors aussi laids, mise en scène aussi ringarde et aussi pesante, et une soprano et un ténor aussi dépourvus d’imagination, de passion et de rigueurs musicales. Sans compter que la justesse des deux protagonistes, au III, est plutôt variable et la couleur vocale assez misérable. Ce n’est pas que le I et le II étaient mieux, mais pourquoi pas. Et ce public qui applaudi n’importe où et n’importe quoi ! Je ne suis jamais allé à Vérone et je n’irais pas. Où l’on voit que la descente aux enfers de l’opéra n’est pas seulement à Bayreuth…

dimanche 30 juillet 2023

le puits au fond du jardin • mozart sans orchestre !



 

Je pense à cette femme qui, sur Facebook, m’a reproché de ne pas comprendre que l’on puisse donner une représentation de Don Giovanni de Mozart avec, en place de l’orchestre, un simple piano. L’œuvre - le chef-d’œuvre - de Mozart ne mérite pas une pareille amputation. Les couleurs des sonorités de l’orchestre sont parties intégrantes de l’œuvre. La dynamique des instruments donne tout son sens aux lignes de chants que produisent les artistes. Cette femme prétend amener la musique classique dans les coins les plus reculés de la France avec un opéra qui demande une certaine habitude du genre. Chanté en italien avec de nombreux récitatifs et avec seulement un piano, les non-habitués vont avoir du mal à s’accrocher. Puisque je manifestais mon mécontentement, elle m’a demandé si j’accepterais de rémunérer les musiciens de l’orchestre… et le chef. Il ne s’agissait donc que d’un problème financier. Quand on n’a pas les moyens, on ne voit pas aussi grand et comme le répétait sans cesse ma grand-mère Florine : « Ne pète pas plus haut que ton cul, mon petit-fils ! »

 

PS : chanter Mozart et notamment Don Giovanni, demande des voix exceptionnelles et des comédiens confirmés. Où donc la dame a bien pu trouver ces raretés alors qu'elle n'a pas les moyens de les rémunérer ?  


mardi 18 juillet 2023

le puits au fond du jardin • l’opéra est mort, jane aussi…



 

Le 69e Festival Puccini au Teatro Torre del Lago à Viareggio (Italie) a programmé pour son ouverture - le 14 juillet - l’opéra de Puccini - évidemment - « La Bohème ». La mise en scène n’était pas du goût du chef d’orchestre, Alberto Veronesi, qui, pour marquer sa désapprobation, a dirigé l’intégralité de l’œuvre, les yeux bandés. Cela lui a évité de voir de nombreuses horreurs. Le public - crétin comme souvent - a sifflé le chef et pas le désorganisateur de la scène. Aucun opéra, au monde, ne devrait être donné sans un accord total entre le chef - qui reste le seul patron - et le metteur en scène, Si l’opéra meurt - il est sans doute déjà bien mort depuis longtemps -, c’est parce qu’on y voit que des mises en scène au goût du jour, qui, on le sait, sont devenues des débilités pour maisons de fous. Mais - je peux l’attester étant souvent dans les salles - le public n’est plus capable de siffler et de quitter sa place dès les premières mesures avec le fracas que cela impose.  Mais, il n’y a pas que ça. Il y a aussi des ténors et des soprani qui miaulent leurs aigus comme Jane Birkin. L’opéra est devenu insupportable, non pas par manque de moyens financiers, mais seulement par manque de talents, par manque de chanteurs musiciens, par manque de chanteurs comédiens qui n’ont jamais appris à jouer sur les planches.  L’opéra ce n’est que du théâtre chanté et Offenbach avait bien raison lorsqu’il demandait à ses interprètes d’être avant tout des comédiens avant d’être des virtuoses de la glotte.

 

Jane Birkin, ai-je écrit. Peut-on me dire ce qu’a fait cette femme pour que sa mort provoque tant d’éloges ? Mauvaise comédienne, détestable chanteuse, il est vrai, et je le reconnais volontiers, qu’avec le pervers Gainsbourg, elle a fait Charlotte. Rien que pour cela, elle a peut-être mérité qu’on se souvienne d’elle !  


jeudi 13 juillet 2023

vu à travers le tube • dans les allées du cimetière de l’opéra…

Hier, sur Facebook, j’ai participé à une conversation qui traitait de l’opéra-comique qui n’est pas toujours comique. J’ai osé mentionner l’indigence, la bêtise et le ridicule des dialogues parlés dans le "Carmen" de Bizet qui a beaucoup trahi Mérimée, alors que Guiraud avait mis ses dialogues en musique et que c’était fort beau. Mais, on préfère, dans le monde entier, écouter ânonner des artistes lyriques qui sont incapables de jouer un texte parlé, ce qui agace profondément le public et rompt le lien indispensable à la cohésion de la pièce chantée.  Je me suis attiré les foudres de dizaines de « puristes » dont certains font la pluie et le beau temps à l’opéra, ce qui explique sans doute pourquoi ce genre est tombé en désuétude - pas pour moi, évidemment - et que les opéras ferment leurs portes progressivement, faute d’attractivité et donc de subside. J’ai l’habitude. Mon monde n’est pas celui de ces gens, ni des autres d’ailleurs. Je ne vis que dans mon moi et jamais je n’en sors, connaissant trop les horreurs de l’extérieur. Je sais, par exemple, que le Roi de France ne parlera pas à ses moutons ni à ses crapauds en ce 14 juillet où l’on fête le jour où il y aurait eu une révolte, des têtes coupées et la future arrivée d’un petit corse, par la taille, mais aussi par le reste. Le Roi ne parlera pas parce qu’il n’a rien à dire et que s’il disait quoi que ce soit, le feu de Loge embraserait la France entière. Moi, je suis content. Je déteste ce type. Le voir et l’entendre me donne la nausée et je suis obligé de rester couché toute la journée. Et ça, très franchement, ce n’est pas marrant !    


lundi 30 janvier 2023

vu à travers le tube • peut-on réformer ce qui n’est pas formé ?

Semaine consacrée au théâtre de boulevard qui accueillera par intermittence le cinéma de papa qui faisait rire les ménages entre deux scènes crades. À part ma voisine de palier puis Leclerc, je resterai toute la semaine sur mon canapé, mon cul solidement fixé, les yeux plongés dans l’écran de ma télé. Révolution ou capitulation ? Entre le peuple et le Roi, il faut choisir et l’un des deux doit se retirer et disparaître. Semaine décisive où nous verrons si l’homme est toujours celui des cavernes où s’il a su faire un petit pas vers le seul progrès possible : se connaître et se respecter. Ma réponse est toute faite. L’homme restera encaverné. C’est plus confortable et ça fixe les non-idées générées par les non-pensées.

 

Mezzo persiste à programmer « La Bohème » l’opéra joué récemment au Met. C’est affreux. À part le ténor que l’on remarque pour sa nullité, je n’ai même pas remarqué si c’était chanté, le tout croulant sous les froufrous. Que se passe-t-il à l’opéra ? C’est de plus en plus mauvais. Non pas parce qu’il y a souvent des metteurs en scène farfelus, mais parce qu’il n’y a plus d’unité. Chacun joue et chante dans son coin, alors qu’il s’agit d’une aventure collective où la star n’est pas la bienvenue. J’aimerais être directeur d’opéra. Je programmerais tout le répertoire avec une troupe d’artistes inconnus et au salut final, seul le buste du compositeur apparaîtrait sur scène pour être ovationné. Le véritable artiste est celui qui se met au service de créateur.    

lundi 2 janvier 2023

vu à travers le tube • où il est question de l’opéra…

Pour calmer ma fureur, je vais commencer par la chute de la maison opéra dont les pensionnaires sont de plus en plus chétifs et inconsistants. Je ne vais pas en rajouter sur l’ignoble ténor de la Fenice (Arte), je vais plutôt m’attarder sur cette Bohème stupide de l’Opéra de Paris (Classica) qui se passe dans une capsule spatiale. La distribution serait excellente si Rodolphe avait étudié avec son ou ses professeurs de chant, la nuance. La nuance, c’est quand on chante pianissimo quand le compositeur le demande et fortissimo quand le compositeur le demande aussi. La nuance est un des éléments déterminant de la partition. C’est elle qui provoque le plus de sentiments chez le spectateur qui en a et qui ne dort pas. Ici, le ténor ne sait pas faire, donc n’est pas chanteur. Je n’ai regardé et écouté que la deuxième moitié du premier acte et le début du second qui était toujours dans la station spatiale - même Parpignol y était -. Dudamel a décortiqué encore plus que Boulez, ce qui est loin d’être un reproche. Mais à force de détailler, le lien s’est cassé et je n’ai pu m’empêcher de comparer à ma version Toscanini, qui lui, va de la première note à la dernière, sans s’appesantir et en insufflant un souffle de vie qui ne failli jamais un seul instant. Raté encore le spectacle à l’Opéra de Paris, cette institution qui coûte la peau des fesses pour le plaisir - et encore - des quelques pensées révolutionnaires restées à l’âge de pierre.

 

Micron II, Roi de France et ado au psychisme inabouti, a retardé d’un jour la rentrée scolaire parce qu’il a décidé que les français étaient des gros soûlards et qu’il fallait leur laisser deux jours complets, après le réveillon, pour rentrer à la maison et conduire leurs enfants à l’école. Micron est un vrai papa pour ses enfants. Édifiant la politique du Roi !

 

En ce lundi, tout reprend - sauf l’école -. Je pars pour Leclerc où je vais retrouver les vraies gens et y prendre mon café, non sans avoir salué ma voisine de palier qui va m’informer des dernièrs papotins..

mardi 1 novembre 2022

le puits au fond du jardin • la bêtise et l’ignorance de forumopera.com



 

C’est leur marque de fabrique : déni, bêtise et ignorance. forumopera.com était au Staatsoper Berlin pour le Ring du moment, ce Ring préparé par Barenboïm et qu’il ne peut diriger pour raisons de santé. Sur 300 ou 400 lignes inutiles, le scribouilleur de service conclu en trois lignes que le chef Thieleman a été un génie, ce dont je doute fortement, et que son orchestre a joué trop de notes approximatives, a fait trop de décalages, ce qui a donné un sentiment d’inachevé qui n’était qu’une réalité. Si un orchestre de ce niveau joue si mal, c’est que, vraiment, le chef est très mauvais. Et s’il est très mauvais, c’est le boulot du scribouilleur de la dire. Mais chez forumopera.com, on a l’habitude. L’honnêteté, ce n’est pas leur truc. Pour preuve, ils ne connaissent qu’un ténor, le plus mauvais : Robertino…


lundi 31 octobre 2022

vu à travers le tube (bis) • scala, boite de nuit et pouvoir...

Meyer a présenté la nouvelle saison de la Scala. Je ne savais pas que Chailly dirigeait encore et que l’on osait comparer Kaufmann à Eyvazov. Netrebko y revient dans Macbeth comme si Lady Macbeth était Netrbko. À part cette non-révolution, le train-train.

 

30 minutes de débats sur Cnews sur la femme à la boite de nuit que le méchant monsieur - jamais condamné - a étranglé, puis frappé, puis violé, à moins que ce ne soit avant. Question cruciale : est-ce un fait divers ou un fait de société ? Pour moi, ce n’est que le fait que tout individu normalement - si l’on définit la normalité - constitué devrait être dans son lit à 4 heures du matin. Et puis, les débatteurs se sont demandés s’il était nécessaire de le mettre entre les mains d’un psychiatre. La majorité a contesté parce que dans ce cas, on ne pourra pas le juger comme on juge un loup qui a mangé un agneau. Je n’ai jamais entendu, comme je n’entends jamais à la télé dans les débats comico-dramaturgiques, le mot Freud et sa psychanalyse. Dans tous les cas, même celui-ci, c’est sûrement mieux que Doliprane ou Vaccin Covid.

 

Le Brésil a un nouveau Roi. Je me réjouis que l’ancien ait été viré, mais je ne me réjouis pas qu’il y ait encore des pays où l’on nomme des Rois.   


vendredi 14 octobre 2022

le puits au fond du jardin • du sang et du sexe…



 

Les abonnés et détenteurs de tickets pour Salomé de Richard Strauss à l'Opéra National de Paris ont reçu un e-mail bien intrigant : « Chère spectatrice, cher spectateur, Vous avez réservé des places pour l'opéra Salomé de Richard Strauss à l'Opéra Bastille. Nous vous informons que certaines scènes présentant un caractère violent et/ou sexuel explicite peuvent heurter la sensibilité d'un public non averti. Merci de votre compréhension. » Il est précisé que le Samu et une cellule psychologique se tiennent à chaque étage, à droite de la porte des WC. L’Opéra de Paris confond son public avec des ados au psychisme inabouti. C’est pourquoi je n’y mets jamais les pieds.

samedi 13 août 2022

le puits au fond du jardin • les querelles au sein de l’opéra agonisant…



 

Je voudrais dire à Ludovic Tézier – qui fait l’erreur de se confier à l’ignoble Forum Opera – qu’on ne peut juger les mises en scènes d’opéras par les yeux de son fils. Son fils est son fils et cela ne lui confère aucun droit supplémentaire. S’il y a des mises en scène qui semblent hors sujets – qu’est-ce qui est dans le sujet et qu’est-ce qui est hors du sujet ? – il y en a aussi qui apporte infiniment plus que celles de Zeffirelli qui se contente de mettre le texte en image en y ajoutant maintes fioritures lourdes, pesantes et inutiles. Je reste sur celle du Ring du Deutsche Oper Berlin – vu, il y a quelques mois -, réalisée par Stefan Herheim, où le prologue et les trois journées tournent autour d’un piano à queue d’où entrent et sortent les personnages principaux, de centaines de valises et de la partition de Wagner/livre des secrets et du futur, enrobés dans des voiles blancs mouvants et présents, frémissants sous le vent du temps qui passe. Comment doit-on porter ses valises ? Où doit-on les poser ? Que va-t-il advenir de l’instant présent ? Vivons-nous le Ring de la salle ou le vivons-nous dans la partition, au milieu de tous ces gens qui chantent et jouent l’œuvre la plus intense et la plus prémonitoire de l’histoire de l’opéra, de l’histoire tout court. J’ai vu et entendu et vécu le Ring pour la première fois de ma vie, alors que je l’ai joué maintes fois sous la direction d’André Cluytens, Richard Kraus et Horst Stein, que je l’ai vu sous la direction d’Armin Jordan et que je dois en avoir une quarantaine de version ou plus en vinyles, cds et dvds. À l’opposé et pourtant à l'identique, comment faire mieux que Heiner Müller à Bayreuth en 1990, avec les incroyables Siegfried Jérusalem et Waltraud Maier – des chanteurs authentiques – sous la direction de Barenboïm ? Ici, tout est granite. On n’entre pas en scène et on n’en sort pas. On apparaît et on disparaît. Et enfin, on comprend le mensonge de l’amour entre Tristan et Isolde. Jamais ils ne se touchent. Une vitre invisible les sépare à tout jamais… J’ai vu cette mise en scène à l’opéra de Lyon. Très peu de metteur en scène sont capables. Mais combien de chanteurs sont à la hauteur du génie des œuvres de Wagner, de Verdi, de Mozart et de quelques rares autres ? L’opéra est le reflet du monde que l’homme a créé et qu’il ne veut pas changer. Pas terrible… mieux, plutôt scandaleux !    


lundi 4 juillet 2022

le puits au fond du jardin • éprouvantes journées à berlin…


 


 

Voilà ! C’est fait ! Dur séjour à Berlin et surtout immense déception après un Ring miraculeux – miraculeux – en novembre au Deutsche Oper. Je me suis déplacé pour « Les Maitres chanteurs de Nuremberg »… de Wagner et en ai profité pour voir « Les Contes d’Hoffmann »… d’Offenbach. Je vais passer sur « Les Contes ». C’était bien. Belle mise en scène. Superbe orchestre dirigé par l’excellent français Emmanuel Villaume, sauf qu’Hoffmann (Robert Watson) a hurlé toute la soirée pour finir un demi ou un ton plus bas et que Heather Engebretson (Olympia, Antonia, Giulietta, Stella) superbe dans le grave et le médium n’a pu se retenir de crier ses aigus au point de devoir se boucher les oreilles. Par contre, magnifique Muse/Niclausse (Jana Kurucova). Beau spectacle tout de même où malheureusement le rôle-titre a été composé pour un ténor, une rareté de plus en plus criante – c’est le mot -. J’en viens aux « Maîtres ». Je n’y ai pas entendu de Wagner, ni de musique. En entrant dans la salle, on m’a précipité dans les bas-fonds de Singapour où j’ai été terrifié de 16 heures à 22 heures 30 et je n’ai même pas réussi à me reprendre au cours des deux entractes. Chef remplaçant (John Fiore en place du maître des lieux Sir Donald Runnicles). Beckmesser aphone, gesticulant sur scène pendant qu’un double chantait dans les coulisses. Peut-être en raison du manque de répétitions – ou pas du tout - avec le nouveau chef, peut-être en raison de la méconnaissance de la partition de ce dernier, orchestre ridiculisé par le manque de précision, le manque de nuances, le manque de couleur, le manque de son. Et dire que c’est ce même orchestre, sous la direction de son chef titulaire Sir Donald Runnicles, qui a joué ce Ring de légende que j’ai eu la chance de voir et d’écouter. Que dire des restes ? La relation incestueuso-pornographique entre Eva et Sachs. La voix accordéon, instable, épouvantablement m’as-tu vu, passant de l’inaudible à la surpuissance métallique de Walther (Klauss Florian Vogt). Pogner (Albert Pesendorfer), le père-mac d’Eva (Heidi Stober), inexistant dans une inexistence surprenante. Sachs, podologue-pédophile et non cordonnier, fade, épuisé, hors du temps, perdu dans les orgies orgiaques des nurembergeois. Le piano du Ring bien  vieilli, désaccordé et pesant sous les doigts du Beckmesser sans voix, égrené par celui des coulisses et « joué » par une harpiste en fosse sur une harpe non accordée. Bouquet presque final : le magnifique quintette du trois ou pas une note n’est passée à part quelques cris et quelques grognements. Enfin, bouquet vraiment final où les amoureux ont fui le spectacle en sortant au milieu de l’acte par une passerelle apparue par miracle et où des trompettes et des tambours vêtus des uniformes de Waterloo ont fait semblant de jouer ou ont joué sans se faire entendre. Pas de costumes ni de décors, à part une salle de classe où des centaines de gens (trans)portaient des chaises d’une coulisse à l’autre puis de l’autre à l’une avant de se rassembler sur l’avant-scène en menaçant les spectateurs de leurs quatre pieds, gestes phallusiens que même Freud aurait reniés. Je connais « Les Maitres » depuis près de soixante ans. Je n’ai strictement rien compris. J’aurais encore beaucoup à rajouter. À quoi bon ! Le vrai scandale, ce sont les spectateurs qui ont applaudi à tout rompre des gens qui se sont foutus de leur gueule. Fin.     

vendredi 3 juin 2022

anniversaire • création de l’opéra-bouffe de francis poulenc, « les mamelles de tiresias », il y a 75 ans aujourd’hui


 


 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mamelles_de_Tir%C3%A9sias_(op%C3%A9ra_bouffe)

 



Francis Poulenc, Les mamelles de Tirésias (excerpt)

 

Denise Duval (soprano) Francis Poulenc (piano) Recorded in 1959.

Poulenc also "sings" at 4:45

 



 

Hélène Guilmette & Ivan Ludlow Macha Makeïeff (mise en scène, décors et costumes)

 

Opéra de Lyon 2010

 



Francis Poulenc, Les mamelles de Tirésias (excerpt)

 

Récital de Marie Devellereau à Saint Louis des Invalides 30 janvier 2008

Piano : Jean Marc Bouget

 

30 janvier 2008

 



Francis Poulenc, Les mamelles de Tirésias

 

Conductor - Yves Abel

Mise en scene - Alfredo Arias

Chorus director - Donald Nally

 

Tirésias - Iride Martinez

Husband - Elijah "Kenn" Chester

 

Spoleto Festival 1994

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/Histoire_de_la_musique_classique_%253A_3_juin_(Anniversaires)/mm/06/dd/03/

mercredi 25 mai 2022

le puits au fond du jardin • alagna et kurzak… abandon !



 

Alagna – la mauvaise doublure de l’excellent ténor Mariano – et Kurzak – son épouse, je crois – effarouchés par la mise en scène de Tosca au Liceu, jettent l’éponge. Ils en sont restés aux flonflons. Chouette, au Liceu on trouvera mieux sans se forcer.  


dimanche 15 mai 2022

vu à travers le tube • py a vieilli…

Le concours annuel de la plus belle merde, transmis dans les écrans télés en direct et en Eurovision, est resté fidèle à lui-même : Il avait prévu d’honorer l’Ukraine, pays très à la mode ces derniers mois, et il l’a fait. Et puis, comme le veut le bon sens, il a encore relégué la France dans les tréfonds de la tuyauterie comme il le fait depuis 77 ans. Le prochain concours aura lieu en Ukraine avec Poutine comme président du jury. On me dit qu’il laissera la France croupir là où est sa place, là où elle se sent bien. Avec ma voisine de palier, nous avons fêté tout ça sur le palier en dégustant un bon café Arabika tout en riant à gorge déployée.

 

Après être passé par les écrans télés, la merde est partie pour Grenoble où le maire écolo-taré, va autoriser - dès ce lundi - le burkini dans ses piscines. Là-bas, le climat est bien pire que les images de Marseille que Morandini nous a proposées ce vendredi. La ville est infectée et l’imbécile-taré élu par des imbéciles ignorants, fait semblant de ne pas voir. Piolle - c’est le nom de l’individu - est le modèle même de l’élu de tous bords : ignorance, prétention, sadisme, incompétence et langue si bien pendue qu’il va bien falloir se résoudre à la lui trancher.

 

Hier soir, j’ai regardé un peu Lohengrin sur Mezzo. Le Comte de Brabant avait la couronne de la galette des rois sur sa tête. Lohengrin, le fils de Parsifal - ce n’est pas rien - avait emprunté l’imperméable de Columbo. Py n’est plus Py. Il est devenu d’une convention affligeante.


vendredi 8 avril 2022

le puits au fond du jardin • rigoletto, un massacre à l’opéra de lyon…



 

Comme d’habitude arrivée dans le noir de/dans la salle. Hier soir, je me suis fait accompagner d’un brancardier au cas où je chuterais dans les pièges du plancher et au cas où je me cognerais la tête dans le plafond décalé et non signalé. Évidemment, comme il n’a rien à foutre de l’opéra, j’ai dû lui payer sa place. Une cité HLM pourrie et grand format, peinte à la va-vite sur le rideau de scène, probablement pour avertir que la suite allait sentir la merde. Interminable projection d’un film en noir et blanc censé raconté l’histoire sous un autre angle avec - a dit un critique savant - Victor Hugo en personne et un inceste pour sujet. Je suppose qu’il fallait regarder et écouter le film projeté et l’opéra en même temps, deux sujets totalement différents. Je n’y suis pas arrivé. Je ne suis pas le Roi de France, l’enfant inabouti actuel et pour encore cinq ans qui a la capacité de travailler sur deux sujets en même temps. Un chef, le quatrième depuis la première; qui était hors sujet. Je le comprends. Il n’avait probablement pas envie de diriger selon les indications du chef titulaire qui avait été justement remarqué lors de la première pour ses immenses qualités. Il a laissé faire. Pas un seul « piano ». Pas un seul « pianissimo ». Une grosse fanfare lourde et vulgaire. Quant aux chanteurs : le GÂCHIS. À l’exception du ténor en bout de course, des voix, des grandes voix assez exceptionnelles dont la plus puissante était sans doute celle de Gilda, jeune vierge fragile et sans tempérament. Le contraste entre les cordes vocales et le personnage était saisissant. Brunehilde dans le corps d'une Marguerite encore plus bécasse qu'elle n'est. Le gris bleu sale permanent des lumières, les hommes habillés en femmes et vice-versa, Rigoletto vêtu comme un mendiant à bonnet et surtout sans bosse pour ne pas froisser la susceptibilité des bossus, les machines à sous aux pieds des HLM, tout un monde de va-nu-pieds misérables et sans intérêt. Je me demande si l’orchestre et les voix n’étaient pas sonorisés à l’extrême, parce que j’ai eu très peu de sortir sourd. L’opéra de Lyon - où j’ai vécu dix ans dans la fosse - ne m’avait pas habitué à un tel désastre. Jamais je n’ai autant regretté l’époque des directeurs Paul Camerlo puis Louis Erlo. Ils ne prenaient pas leur public pour des demeurés.   

 

PS : pour les spectateurs de ce spectacle, dois-je rappeler que « Rigoletto » est un opéra de Giuseppe Verdi d’après la pièce « Le Roi s’amuse » de Victor Hugo qui détestait que l’on mette ses ouvrages en musique. Dois-je aussi rappeler que l’opéra se passe à la cour de François 1e et que Rigoletto, un hideux nain bossu, est un vulgaire rabatteur de jeunes vierges pour le glorieux souverain de la France.

 

Tout savoir sur la chose :

https://www.opera-lyon.com/fr/saison-2122/opera/rigoletto