L’ignorance est de partout, même dans les salles de cinéma, quand l’écran blanc propose des imagés et des sons en provenance et en direct des salles. L’ignorance fait dire qu’on est allé à l’opéra et qu’on a entendu et vu un opéra, alors que l’on a vu et entendu que la représentation virtuelle de la représentation d’un opéra. Et ce qu’on a vu sur un écran tout blanc et tout plat et sans relief, et ce qu’on a entendu au travers d’enceintes stéréo, comme à la maison, n’est qu’une illusion visuelle et auditive que ni le compositeur, ni les artistes n’auraient osé imaginer. Remettons les choses à leur place : l’opéra à l’opéra, le cinéma au cinéma. Et qu’on ne me dise pas que l’opéra au cinéma est moins cher que l’opéra à l’opéra. L’opéra à l’opéra est moins cher qu’une place dans un stade de foot et de dix à cent fois moins cher qu’une place pour supporter des chanteurs sans voix et sans le moindre intérêt.
L’ignorance est de partout, comme hier, sur le champ de bataille de Marengo ou de Waterloo où l’armée régulière s’est faite décimée par les commandos terroristes habituels, alors que le pouvoir, qui a tous les pouvoirs, savait ce qu’il allait arriver et s’est contenté de regarder en faisant semblant de se fâcher contre les hordes de sauvages. À quoi peuvent bien servir les interdictions de manifester puisque jamais, elles ne sont respectées ?
L’ignorance est de partout, surtout quand il s’agit de glisser un morceau de papier cul dans la fente d’une urne en pensant qu’il va en sortir un petit enfant tout mignon et bien sage comme une image. Croire que le nom inscrit sur le papier glissé est son propre choix est d’une naïveté confondante. Il ne s’agit que du nom imposé par le systématique bourrage de crâne des campagnes électorales basées sur le mensonge et la pire des perversités. Les pantins ne votent pas. Les marionnettes non plus. Aujourd’hui, je ne voterai pas, comme je le fais depuis plus de 40 ans. J’attendrai que l’on invente la Démocratie couplée avec l’étude approfondie des conceptions de Sigmund Freud dont la thérapie est le seul espoir pour sauver le monde et faire rougir de honte Richard Wagner pour nous avoir annoncé, avec convictions, le crépuscule des dieux et des hommes.