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jeudi 17 février 2022

anniversaire • le chef d’orchestre allemand, bruno walter, nous a quittés il y a 60 ans aujourd’hui. Il était âgé de 85 ans.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En savoir plus…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Walter

 



Gustav Mahler - Symphony No. 5

Part I

0:00 Trauermarsch (Funeral march). In gemessenem Schritt. Streng. Wie ein Kondukt (At a measured pace. Strict. Like a funeral procession.)

11:45 Stürmisch bewegt, mit größter Vehemenz (Moving stormily, with the greatest vehemence)

Part II

24:27 Scherzo. Kräftig, nicht zu schnell (Strong and not too fast)

Part III

39:42 Adagietto. Sehr langsam (Very slow)

47:23 Rondo-Finale. Allegro – Allegro giocoso. Frisch (Fresh)

 

Philharmonic-Symphony Orchestra of New York

Bruno Walter, conductor

 

Recorded: 10 February 1947, Carnegie Hall, New York

 



Johannes Brahms, Symphony n°2 op.73

I. Allegro non troppo 0:00

II. Adagio non troppo 14:47

III. Allegretto grazioso. Quasi andantino - Presto ma non assai 24:58

IV. Allegro con spirito 30:18

 

New York Philharmonic

Bruno Walter, conductor

 

Studio recording, New York, 28.XII.1953

 



Wolfgang Amadeus Mozart Symphony n°40 K.550

I. Molto allegro 0:00

II. Andante

III. Menuetto. Allegretto

IV. Allegro assai

 

Wiener Philharmoniker

Bruno Walter, conductor

 

Live recording, Vienna, 24.VI.1956

 

 

Autres anniversaires…

https://soclassiq.com/fr/anniversaires/today/

dimanche 22 novembre 2020

au-dessus des foules obscures • kathleen ferrier, contralto - gustav mahler, kindertotenlieder (1949)


 


 

A trente ans, à peine si elle savait qu’elle serait une chanteuse. Onze ans plus tard, en 1953, elle allait héroïquement au bout de deux représentations de l’Orphée de Gluck et se rendait à l’ennemi, l’impitoyable leucémie. Comme Lipatti trois ans plus tôt. Comme lui après le plus bouleversant, le plus noble, le plus bref Chant du Cygne. Être Orphée et mourir. Mais qu’elle immortalité, depuis qu’elle nous a fait entendre cette voix qu’un poète a dite venue d’une autre rive.

 

Il y a des voix qui sont des appels. Elles n’ont presque pas besoin de chanter : elles sont. Le timbre est là, qui ne s’apprend pas. Il y a des mots qu’il suffit de dire. Il y a la sensibilité qui sans avoir besoin de chercher, trouve et touche. Comme c’est simple ! Pourtant cela semble venir de plus loin que le monde. C’est Orphée, qui ouvre les oreilles, et anime les pierres. Qu’on entende ce simple air de Haendel, dévêtu de son orchestre, de son brio italien, de sa virtuosité vocalisante. Reste (« Come to mee, soothing sleep ») la loyauté des mots, dits avec un tact sublime, l’honnêteté d’un chant objectif et pur, quelque chose d’aussi rare, d’aussi simple, d’aussi nécessaire que l’eau pure. C’est pour cette surnaturelle honnêteté que Bruno Walter aima Kathleen Ferrier. Elle avait peur de n’être pas assez bonne en allemand, elle avait peur de ne pas être assez chic pour Salzbourg. Elle ne savait être qu’elle-même et ne savait pas que c’était pour cela qu’on l’aimait. Bruno Walter n’expliqua rien : il fit sentir. Et pout Kathleen Ferrier sentir, c’était savoir. Il en résultat une rencontre musicale divinatoire, une des bénédictions de notre temps. Et c’est une des grâces du disque, d’avoir su fixer ces choses immortelles.

 

Haendel, Purcell, les duos avec Isobel Baillie, c’est le versant anglais de Kathleen Ferrier : santé et simplicité, un chant entre l’église et la campagne, où il est également chez lui. Mahler, c’est l’autre versant, révélé par Bruno Walter. Ensemble, à Edimbourg et à Salzbourg, ils donneront un Chant de la Terre au bout duquel, murmurant ses derniers Ewig… Kathleen pouvait à peine aller. Et le public, retenait son souffle, et ses larmes. Mais ces Kindertotenlieder, c’est une expérience presque plus déchirante. C’était 1949, au lendemain de leur rencontre. L’ami, le confident, le légataire de Mahler disparu de puis presque quarante ans, menait à Mahler la voix que celui-ci avait rêvée, sans jamais l’entendre. Avec l’ingénuité de cette Anglaise qui, sept ans plus tôt, ne savait pas qu’elle serait chanteuse, ni à plus forte raison chanteuse allemande, avec ses mots gauches et vrais, qui osent l’émotion la plus nue, et la pudeur la plus réservée. Mahler et son cycle de Mort trouvaient enfin la voix qu’il leur fallait : pas la révolte mais la compassion. L’Amour qui ose dire son nom. L’Ange, à nous venu, comme une voix qui connaît l’autre rive.

 

Les destins foudroyés sont, évidemment, les plus poétiquement beaux. Mais enfin cela ne suffit pas. Hors sa mort à 43 ans, Kathleen Ferrier n’eut rien de romanesque. Son héritage de disques, ce sont des chansons du pays, des airs de Bach ou de Haendel, bien peu de Brahms ou de Schumann, et en opéra Orphée seulement : rien qui puisse faire les légendes mondiales. Et pourtant elle est une légende : pour tous ceux qui, nés bien après sa mort, la découvrent encore, un rêve devenu vrai. Comme c’est simple, cela aussi ! Sans affection, sans artifice, sans rien, presque sans l’avoir voulu, Kathleen Ferrier est là, proche, présente. Presque intérieure. Pour une fois, le miracle du chant, c’est cette chose toute simple : la vérité d’une voix. (André Tubeuf)

 



Bruno Walter conducts Mahler - Kindertotenlieder (Wiener Philarmoniker), Kathleen Ferrier (1949)

1 - 00:00 Nun will die Sonn' so hell aufgen'n

2 - 04:50 Nun seh' ich wohl, warum so dunkle Flammen

3 - 09:27 Wenn dein Mütterlein tritt zur Tür herein

4 - 13:57 Oft denk' ich, sie sind nur ausgegangen

5 -16:50 In diesem Wetter, in diesem Braus

 

Enregistré le 4 octobre 1949

 

Kathleen Mary Ferrier, née le 22 avril 1912 à Preston en Angleterre et morte à Londres le 8 octobre 1953, est une contralto anglaise qui a acquis une renommée internationale grâce à la scène, aux concerts et à ses enregistrements.