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mercredi 15 décembre 2021

le puits au fond du jardin • le carnaval des animaux massacré…

 



 

Les dimanches, Arte propose un concert - classique je précise, genre en voie de disparition - en fin d’après-midi et le plus souvent dans le style « pédagogique » ce qui ajoute à l’ennui pour les 99,99% de la population qui n’ont jamais entendu une note de musique, même s’ils ont eu un prof en la matière au collège et même s’ils ont fait quelques années de conservatoire ou école de musique. Ce dimanche, c’était le pompon, le jamais vu, l’explosion du ridicule. Nous avons eu droit à un « Carnaval des animaux », œuvre sublime de Camille Saint-Saëns, massacré par des interprètes de renom - Argerich, Maisky, Pappano… - qui n’ont vraiment rien compris ou… ou qui ont manifesté leur désaccord avec le grand chef d’orchestre Antonio Pappano qui dirigeait l’œuvre du second piano tout en le massacrant sous l’œil effaré de l’immense Martha Argerich. Je n’ai entendu qu’un long moment de duretés, de coups de poing, d’effet douteux, de fautes de style, de trahisons de l’œuvre. Seule - peut-être - Maisky et Argerich ont réussi à sauver du naufrage la partition avec l’interprétation plus que convenable du « Cygne ». Les interventions de la clarinette et de la flute étaient intéressantes alors la malheureuse contrebasse a poussé et tiré son archet sans que l’on entende un seul son. Il faut dire que Pappano martelait son piano jusqu’à en lézarder les murs de la salle de concert.  Visuellement, alors que le visage de Pappano était un rictus permanent - le maître doit avoir une maladie nerveuse -, les autres visages, fermés, tristes voir hargneux - Argerich semblait être allongée dans son tombeau -, reflétaient un raz-le bol, une fatigue, un épuisement et sans doute la honte d’être obligé de se soumettre à un pianiste de foire hors du coup, à mille lieux de la musique française, fermé à tous ressentis. Et, cerise sur le gâteau, ce même Pappano a parlé, parlé, parlé, entre chaque mouvement pour expliquer comment les poissons de la volière aboyaient. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’on a flanqué un cartoon avec un animal animé et bruyant entre chaque mouvement, qui couvrait l’image et le son des premières mesures de chacun d’entre eux. Pitié Arte ! Un concert n’a besoin d’aucune explication. Le public est là pour écouter tranquillement, en fumant la pipe s’il le souhaite, mais pas pour entendre des âneries non écrites dans la partition. Et puis, pour ce Carnaval, il y avait la version Rattle avec les sœurs Labèque. J’ai le DVD. C’est tout de même autre chose !   

lundi 12 juillet 2021

vu à travers le tube • jeu de ballons et pavarotti massacré...

Hystérie collective : l'étrange cas du village

qui dansa... jusqu’à la mort

L’hystérie collective permanente est ce qui nous pend au nez dans les prochaines décennies. Ce genre de folie furieuse, défouloire, est la conséquence des cerveaux vides de pensées qui se vident, se vident et se vident au fil des jours, des semaines et des années. Et tout est prétexte à hystériser, de la moindre bagatelle à la catastrophe catastrophique et castratrice qui pourfend de monde pour l’anéantir. Hier, ce n’était qu’un jeu de ballons où des alcoolisés ont enfourché leur bicyclette, leur trottinette ou le manche de leur changement de vitesse pour jouir et rugir bruyamment - comme le lion en rut - après deux ou trois heures d’excitation sexuelle. Ils ont fait ça, y hier soir, sous ma fenêtre, entre 1 heure et deux heures du matin. Ils ont troué la chaussée et fendus les murs de mon immeuble. Leurs cris ont mis debout toutes les populations de la région dans un périmètre à peine imaginable. L’Italie aurait remporté une victoire sur les anglais qui n’ont pas su - ou pas pu - renouveler leur exploit de la guerre de cent ans dont notre pauvre Jeanne a fait les frais. Le progrès - c’est le nom qu’on lui donne quand on n’est pas allé à l’école - ne cesse de tourner le dos et de se déplacer en marche arrière. La bêtise, l’imbécilité et l’ignorance triomphent à chaque coin de rue et nous nous demandons s’il ne faut pas mieux mourir d’un vaccin plutôt que d’un virus. Peu importe, il faut mourir, parce que mourir, ce n’est que reproduire l’acte odieux que la femme accomplit régulièrement en pondant un zombi - un mort-vivant - sans lui demander son avis, ce qui a pour conséquence le monde, tel qu’il est, tel que nous le voyons. Pas beau. Pas beau du tout.

 

Pas beau non plus, l’horreur immonde proposée par Arte, hier à 18h10. L’hommage à Pavarotti n’a été qu’une succession de vomis indécents pour une chaîne qui se dit « culturelle » et qui s’ingénie, au fil du temps, à singer les pires des émissions de variétés. À tout bien réfléchir, il ne reste plus grand-chose à nous mettre sous la dent…