vu à travers le tube • ursula et darmond… tranche de rires morbides…

Ursula von der Leyen est une femme, présidente de la Commission européenne - comment a-t-on pu ? - qui veut traduire Poutine devant la Cour pénale internationale. Comment peut-on avoir un cerveau aussi rétréci, aussi minuscule, aussi inefficace ? J’espère qu’elle n’aura pas l’audace de demander à tous ses pays « amis » de se liguer pour aller le chercher. Si c’est son souhait - et ça peut éventuellement se discuter - et si elle a une once de courage, c’est seule - éventuellement avec ses enfants et petits-enfants si elle en a -, en prenant de train de nuit pour Moscou, qu’elle doit aller chercher le Tsar et lui demander bien poliment de la suivre avant qu’elle de pique une colère noire. Je vois déjà l’éclat de rire de Poutine qui va immédiatement la faire enfermer dans ses geôles psychiatriques, ce qui sera un bon débarras pour l’humanité. Quand on voit qu’on est soumis à des gens de ce gabarit - et je ne parle pas de Micron ni de Popeye-Zelinsky, ni de Biden - il n’est pas étonnant que le monde sombre à grande vitesse dans le noir du trou du fond de mon puits au fond de mon jardin.

 

Je reviens sur l’immonde acteur pourri Darmond aussi pourri que ses films pourris et ses propos sur Godard. Darmond est comme l’extrême large majorité des individus. Il est psychiquement inabouti. Je ne vois pas en quoi le fait que le cinéaste détesterait les juifs, condamne son talent et son génie et qu’on doive brûler ses films comme on a brûlé la bibliothèque d’Alexandrie. Ce qui est intéressant chez un créateur - cinéaste, écrivain, compositeur, peintre, sculpteur, poète - c’est son œuvre, exclusivement son œuvre. C’est ce qu’il a su faire sortir de lui-même et qui est la marque exclusive de sa personnalité et la marque exclusive de son authenticité qui sont sa marque de fabrique auprès de la curiosité des cerveaux pleins. Hugo, Wagner, Picasso, Hitchcock, auraient pu être les pires des criminels, ils resteraient toujours, pour moi, la porte qui s’ouvre sur la lumière. En aparté, j’ai encore vu, hier à la télé, le pédophile Frédéric Mitterand commenter le papier cul de la Reine décédée. Personne ne l’a sorti de l’écran à coups de pieds au cul ! Vous voyez ?

vu à travers le tube • ignorance…

Jean-Luc Godard, Masculin Féminin

L’ignorance, née avec l’homme et collée à sa peau comme le scotch du Capitaine, restera son unique ennemi et c’est de sa main que tous les jours, il souffre et meurt. Depuis les millénaires de son existence, jamais, il n’a réussi à guérir cette plaie sanglante et purulente. Seul Parsifal aurait pu le faire, comme il l’a fait pour la plaie d’Amfortas. Mais Parsifal n’est qu’un sujet comme les autres dans la sphère des Dieux et des êtres imaginaires que la pensée de l’homme créée pour combler le trou noir du fond de son puits et lui donner l’illusion qu’il existe. Si son trou noir était puits de lumière, il serait effaré, effrayé et anéanti par sa conception des valeurs qu’il attribue à tort et à travers en fonction des choses dites et répétées pour lui éviter de penser. Il y aura eu une bonne vingtaine de jours et nuits, sans un instant de relâche, pour une vieille femme morte surnommée « Reine » qui n’a rien fait de sa vie formatée, fabriquée, dessinée, hors d’elle-même, vieille femme qui n’a jamais connu l’authenticité de ceux - denrée rare - qui peinent par eux-mêmes et qui aura joué toute sa longue vie une mauvaise pièce de théâtre qu’aucun directeur de scène n’oserait mettre à l’affiche. Comment ose-t-on exposer son cercueil ambulant aux yeux du monde, monde pissant l’immonde, et chanter les louanges de cette mécanique qui n’a fonctionné que parce qu’elle a pu choisir la qualité l’huile de ses roues dentelées. Elle n’a rien apporté au monde. Elle n’a vécu que par sa position sociale du Moyen-Âge et par les faveurs inconvenantes que la bourgeoisie purulente lui a accordée. J’ignore cette intruse et j’ignore ses complices. Je préfère regarder et me réjouir de cette mort qui nous montre en gros plan un homme libre qui a vécu sa vie selon son moi authentique, un homme qui, en révolutionnant le cinéma, a montré une façon de vivre non convenue, non sociale, non bisousnours-aimez-vous-les-uns-les-autres, un homme qui se plaisait à déconstruire pour reconstruire différemment et jamais comme le dictent les lois scélérates. Godard était une mosaïque aux éléments interchangeables qui retombait toujours sur ses pattes en mettant en avant son cœur gros comme une montagne. Il est mort comme il a vécu, en homme libre qui a choisi le jour et l’heure de sa mort. C’est là et nulle part ailleurs qu’est l’exemple.   

le puits au fond du jardin • jean-luc godard…

 

 

 

Il a été le seul à interrompre le Festival de Cannes en plein milieu, alors que les soixante-huitards - dont j’étais et dont je suis fier - manifestaient pour obtenir la tête du dictateur-militaire De Gaulle. Il a été mon professeur et, avec les Cahiers du Cinéma, mon guide dans la vie. C’était l’époque où, parallèlement à mes études - trompette, harmonie, contrepoint, fugue, direction d’orchestre - au conservatoire de Lyon, j’allais au cinéma une dizaine de fois par semaine. Godard, Truffaut, Hitchcock, Bergman, Bunuel, Demy, Ford et les navets vampiresques ou pornographiques chers à mon âge ado ignorant, parallèlement à la fosse d’orchestre de l’opéra, remplissaient ma vie. Godard, c’était Pierrot le fou, Alphaville, mais aussi, Vivre sa vie ou Masculin féminin, sans oublier La Chinoise, Prénom Carmen ou Je vous salue Marie. Godard, c’était l’Art de la Fugue de Jean-Sébastien Bach, avec ses sujets et contresujets et ses miroirs renversés ou rétrogrades. Godard, c’était un jeu de construction où les phrases se découpaient pour se recoller dans une autre distribution. Godard, c’était le regard posé sur Anna, la dissection de l’image et du son, les bouts de vies happées avec précision et replacés dans le contexte de l’homme qui regarde sa vie comme on regarde la porte qui s’ouvre sur un chemin sans fin qu’on ne pourra jamais prendre. Godard, c’était le cinéma. Il était Cinéma comme Wang est Musique. Godard était un homme utile. Il n’avait rien de semblable avec le cercueil que l’on trimbale de ville en ville, qui n’a jamais servi à rien, qui ne sert à rien et qui ne servira jamais à rien. Godard aurait pu exister sans le cinéma. Jamais le cinéma n’aurait pu survivre sans lui.