Décidément, le 25 décembre n’est qu’un gros mensonge entretenu par
des nés-morts et par des semi-vivants dont la pensée a été stoppée à l’aube de
l’adolescence. Qu’est-ce donc que cette hystérie qui consiste à prétendre qu’un
vieux psychopathe, passerait par les cheminées pour entrer dans les foyers à
minuit avec pour prétexte le dépôt de jouets aux enfants sages alors qu’il
pratique le voyeurisme sur les enfants endormis et les couples copulant ?
Qu’est-ce donc ce délire qui répète inlassablement depuis 2021 ans qu’un enfant
est né dans une étable avec pour parents une vierge et un ange et qu’il serait
conçu pour sauver le monde en prétendant être le fils de Dieu ? Le seul Dieu
véritable et réel que je connaisse est Wotan qui passait son temps à descendre
sur la terre pour violer les bergères et leur faire des montagnes d’enfants qui
jamais se réclamèrent de leur père pour faire la morale aux pauvres gens. Et
pour fêter ce jour maudit, les familles dépensent la totalité de l’argent qu’elles
n’ont pas pour acheter des bibelots et faire cuire des grosses dindes farcies
de marrons dans un jus bien gras et mortel pour le foie. Alors que nous glissons
de plus en plus vite vers les dictatures, les phantasmes restent intacts et
cachent si bien la misère organisée du monde que les peuples en oublient jusqu’à
leur dignité. Il ne me reste qu’à patienter. Bientôt nous serons le 2 janvier
Je suis tordu de rire. Le pape - ce sombre individu qui s’habille
en femme - a dit, hier, que ses fidèles - il en a des milliers de marmites - devaient
aimer la petitesse, être pauvres et fraternels. Et moi qui toute ma trop longue
vie, ai travaillé pour être grand, riche et égoïste. J’ai presque réussi. Je ne
suis pas grand, ni riche, ni égoïste, mais ma pensée s’est développée, je ne
possède que l’argent qu’il me faut pour vivre décemment, et avant de penser aux
autres, je pense à moi. Je pense à être le plus souvent possible en accord avec
mon moi, ce qui est la seule chose essentielle de la vie. Freud m’a mis sur le
chemin qui était le mien et je fais mienne les aventures de Dale Cooper qui n’est
pas Dale Cooper alors qu’il est Dale Cooper sans être Dale Cooper. Si vous ne
me comprenez pas et que vous comprenez pourquoi aujourd’hui vous êtes en
famille devant une dinde aux marrons qui baigne dans son jus, adressez-vous à
Freud. Il suffit de pousser la porte de son cabinet, d’y chercher son miroir, de
le trouver, de se regarder, de s’y reconnaître et de la traverser. C’est tout.
Mais c’est tellement…