Aujourd’hui commence le grand cinéma des nanas qui se terminera par la remise de la palme de la cane pour celles qui auront rempli le plus de marmites de zizis tranchés, proies des guerres, comme celle que mon grand-père a vécue dans les tranchées de Verdun avant d’en ressortir une balle dans le pied. Du cinéma en films, il n’y en aura pas, puisqu’il n’y a plus d’histoires à raconter, puisque le jeune premier ne peut plus déshabiller les naïves et les faire sursauter. Même le baiser de Gabin à Morgan est bouté hors de l’écran, ce qui fait que l’on comprend pourquoi les Bardot en herbe ne montrerons plus jamais les surfaces de leur peau non bronzée. Le cinéma de papa, le cinéma, est écroulé et Cannes tient encore sur le vermoulu de son passé avant de disparaître sous les eaux de la Méditerranée. Sy, dans le jury, présage la gloire des navets, suite logique à toutes ces anatomies que Trier n’a même pas su autopsier. Le retour à Godard, Bergman, Murnau et Chaplin paraît être l’urgence absolue.
Si on parle toujours et encore de l’Eurovision, c’est parce qu’elle a été une abjection par son absence de musique et la présence abusive de monstres de foires, comme on en voyait au Moyen Âge sur les places publiques. De Quasimodo, Hugo a fait un très beau roman. À l’Eurovision, les Quasimodo sortaient des placards aux excréments.