Parodier les mendiants en piétinant l'état d'office, Madame de Sainte-Honorine, la belle hypocrite, arrache les mouches aux réverbères de police, cadavres enculés de mulots qui salopent les caniveaux.
haG
d’après Natacha Guiller
laverie
Parodier les mendiants en piétinant l'état d'office, Madame de Sainte-Honorine, la belle hypocrite, arrache les mouches aux réverbères de police, cadavres enculés de mulots qui salopent les caniveaux.
haG
d’après Natacha Guiller
laverie
Tu attends, n'est-ce pas Clotilde Courto, tu attends cela est visible que tu attends l'espoir qui te révélerait le savoir que tu n'as de cesse d'attendre, tes comptes en banque, ce qui t'est dû et ce que tu dois, ce que tu reçois et ce que tu donnes et rien de mieux.
haG
d’après Arnaud Talhouarn
Poèmes du départ
Brigitte Fargo joué les pages répétées dans la rondeur du temps rêvé des visions profondes des rondes près d’une eau imaginée comme un clavier.
haG
d’après Philippe Beck
Air imaginé
Végétarienne, Greta Cargo pense à son cochon d'inde chanteur ou politicien qui embrasse le cul d'une bouteille pour sa dernière goutte de vin.
haG
d’après Julia Sorensen
Qui zèbre l'espace, qui zèbre le noir des lignes droites qui sortent de Manon, de son regard qui traverse le noir et imagine tout un tas de lignes autour des lignes innombrables.
haG
d’après Baris Ogreten
Chambre avec lit
Cendre que tu es Élisabeth de Valois, tu coules en rigoles goutte à goutte, rouge et bleue, blonde et brune, moire du temps échu mélangé à ta cendre fondue.
haG
d’après Jacques Richard
Lentement, certes, mais Jean-Jules Lapierre fait trop de gestes pour que ce soit entièrement faux. Ce n'est pas entièrement vrai non plus. Qui paraphrasent les mots, les gestes, les formes des autres ou de soi-même, méprisent ce qui les a précédés, et qu'ils s'épuisent vainement à réduire au dicible. En prose, en vers, en essai, des mots libres de ressentir.
haG
d’après Lucie Raulin
Depuis...
Julie et Juliette sont encore là à mendier, tenaces schkoumounes, vent en proue, mires enchâssées aux umras aux dos ronds par millions. Pépé Jules était bien briffé de n'en rien piper comme musique et mutisme, bourgeois bon berger bâtonnant de but-en-blanc. Moi je descends.
haG
d’après Sénamé
Avenant à Vitam
Andréane s'est prise dans le fil bilingue avec le cheval en chemise fouillée de l'intérieur comme une énorme goutte d'eau pour que tout le corps puisse sauter dans le cou du cheval vers sa sueur.
haG
d’après Jean-Daniel Botta
Par un pur après-midi l’étendard du corps en cheval
Charlotte craque, croque, dévore, griffe, écoeure avec la parole des morts qui vont mourir, qu’on veut mourir, qui répètent que la mort sent, précède déjà couchée, étendue qu’elle attend comme si rien n’avait eu lieu.
haG
d’après Anne Malaprade
Notre corps qui êtes en mots
La télé est allumée. Georgette interpelle l’enfant, le sermonne et le secoue. Un insecte remonte le long de sa jambe. Elle voudrait le chasser mais il est si beau rouge carmin tacheté de bleu. Elle semble avoir entendu le mot « chapeau ».
haG
d’après Yusuf Kadel
poème
Edmée dit j'ai froid quand son corps est brûlant, tête en bas sans voir le soleil levant, dans sa robe à fleurs enserrant son corps moulé par le printemps.
haG
d’après Etienne Faure
Toutes les nuits
Nanette descend sur les yeux qui se ferment et remuent un peu d’un frottement qui ne dit rien et retourne sur lui-même. Son corps déborde du lit, épaule, genou, pieds, hanches, cul, bras, coudes, cuisses, mollets, poils, rupture en débordement et substance qui se trahit.
haG
d’après Baris Ogreten
Chambre avec lit
Là, je lâche Josephine. Elle est à l’intérieur des chairs, attendant le manifeste de la bête. Une lumière livide, lui, apporte une froideur au semblant éternel. Prendra-t-elle le dessus, enchaînée au suivant, exode continue, éros intermittent, trouble toujours différé. Une sirène hurle sans discontinuer.
haG
d’après Michel le Brigand
Le cri du milieu
Evelyne ne croit plus aux choux et roses éjecteurs pulsionnels géniteurs de corps sans ailes où pullulent les germes fous, écran blanc des salles obscures qui dessinent les ruptures des miroirs d’antan.
haG
d’après Hervé Auguste Gallien
poèmes improvisés en vers ou parfois en prose
Alice Brady a troublé ma pensée quand le voile s’est levé sur l’étendue de ma naïveté qui a cru que les bébés naissaient dans les jardins arrosés d’une foule de grains trempés dans la rosée.
haG
d’après Hervé Auguste Gallien
Pense ta pensée Julie, oublie le lien créateur de ton imagination alors que la femme à la bûche égrène les identités des codes qui trébuchent.
haG
d’après Hervé Auguste Gallien
poèmes improvisés en vers ou parfois en prose
Le lendemain Florine me dit que je suis un éphémère papillon de nuit qui ne vit pas longtemps puis meurt comme tous les papillons de nuit éphémères. Florine préfère les papillons de jour qui se collent contre le mur et s’effondrent pour un rien.
haG
d’après Alain Seriu
Mélopée dans la bouche
Souviens-toi
qu’une autre que Marguerite pourrait être à ta place dans cette galerie
marchande, commander un café, le boire et jeter le gobelet à la poubelle sans
que rien dans l’ordonnancement du monde
en soit modifié. Un autre que Joseph aurait pu rencontrer ta femme et lui faire
des enfants avec des prénoms identiques.
haG
d’après Éric Scilien
Un autre que toi
J’ai beau tirer le corps d’Agnès à moi, elle finira plus froide qu’un mot sans monde. Je suis fatigué. Elle a soulevé trop d’idées. Je tombe de soleil. Mourir lui fera du bien.
haG
d’après Aurélie Loiseleur
Vieux jeux