Il est évidemment que nous
allons doucement - ou très vite - vers l’achat de l’enfant par n’importe qui et
n’importe quoi. Les parents ont vécu. L’enfant n’aura bientôt plus besoin d’un
mâle et d’une femelle pour voir le jour. La science-médecine - le dictateur des
temps modernes - est bientôt capable de mettre en rayon des noirs, des blancs,
des rouges, des verts, des génies, des idiots, des marmailles à deux bras et
deux jambes, mais aussi à trois pieds et quatre demi-mains. Et ces monstres virtuels
pourront être achetés en libre-service par des hommes, des ânes, des ados, des porcs, des
ânes, des kangourous, des androïds, des applications, des cookies, etc… Ainsi
va l’humanité, dans le trou noir au fond du puits au fond de mon jardin.
L’enfant devrait être le
fruit d’un couple homme/femme qui a le désir de créer une vie pour la rendre heureuse
avec l’aide d’une boite à outils. Et seul l’équilibre psychique du couple peut
accomplir cet exploit. Ce qui fait que la naissance devrait être une chose
rare. C’est à la femme de s’occuper de l’enfant et à elle seule, l’homme étant
là pour assurer l’intendance et surtout et avant tout montrer à l’enfant qu’il aime
et chérit sa mère sans ambiguïté. Confier l’enfant aux grands-parents ou à la
nounou ou à la grande sœur ou au grand frère est tout simplement un crime parce
que dès la naissance l’enfant à besoin de repère et le seul qu’il peut s’approprier,
c’est celui de la chair de sa chair. Ceux qui pensent le contraire sont dans le
déni comme est dans le déni la société tout entière.
C’est pourquoi je le réécris.
Celui qui n’a pas poussé la porte du cabinet de Freud pour y chercher son
miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser, ne peut
comprendre pourquoi il est sur terre et ne peut - en conséquence - que
participer à la chute de l’humain dans mon jardin où se trouve mon puits dont
le fond est noir comme une nuit sans lune.