Tu attends,
n'est-ce pas Clotilde Courto, tu attends cela est visible que tu attends l'espoir
qui te révélerait le savoir que tu n'as de cesse d'attendre, tes comptes en
banque, ce qui t'est dû et ce que tu dois, ce que tu reçois et ce que tu donnes
et rien de mieux.
L’information est la
putréfaction du monde d’aujourd’hui et les moutons et crapauds baveux suivent
et obéissent à ses discours purulents. A-t-on le droit de citer les noms et d’afficher
les photos des gens qui n’ont pas été jugés ? Selon la loi, ce sont des
innocents présumés donc innocents. Les chaînes télés continues sont des moulins
à ragots qui travaillent pour le Roi de France ou, si cela n’est pas le cas,
pour la suprématie du pouvoir des cathos sur le pouvoir de l’État sans évoquer
ceux dont le pouvoir islamique devrait dominer la terre avec sa charia. Qui, quelle
que soit la source, ose parler de la construction de la pensée de l’homme qui,
si elle n’était pas altérée pour ne pas dire broyée, devrait être la seule
source de décisions ? Qui, aujourd’hui, ose évoquer Freud, le seul esprit,
la seule pensée, le seul cerveau qui a compris les rouages de la réflexion, reflet
de ce que nous sommes et de ce que nous refusons ?
Aujourd’hui, la religion - régression
vers le primitif - reprend son pouvoir sur l’homme et, contradiction, la femme
est entrée en guerre contre le mâle qu’elle pond sans son autorisation. Et le mâle
applaudi à trois mains l’autorité perverse de la femme enfin établie. Le
masochisme - règle devenue commune - va de pair avec le sadisme ancré si
fortement en chaque être. Et tout tourne dans le cercle sans que quiconque songe
à stopper tout net ce manège.
J’ai retourné toutes les presses de ce matin, des parisiennes au
lyonnaises, aux marseillaises, aux bordelaises, aux nantaises, aux perpignanaises,
aux cortésiennes, aux clermont-ferrandiennes, et seules deux informations
dramatiques nauséabondes dont dépend notre vie dominent l’information. 1. Zemmour,
celui qui et que vous savez, qui ne voit pas le gros trou tout noir tout au bout
de son chemin, qui a été reçu par Ménès, le gros hargneux faux humoriste du
foot. Je ne comprends pas que l’on en fasse tout un fromage puisque moi-même,
ce matin, j’ai été reçu par ma voisine de palier pour mon café du matin. 2. Les
femmes qui travaillent gratuitement à partir de ce matin 9h22, et que, depuis
le temps que ça dure, ne font rien - ne font rien - pour que ça cesse. Elles
continuent de voter pour des Rois, continuent de copuler avec des hommes pour
engendrer de la marmaille qui finira soit en prison, soit grillée sur le sol de
la terre qui se prend pour une plaque chauffante, marmaille qui n’a rien
demandé et qui n’a jamais souhaité connaître le sort des hommes, figures même
de la bêtise, de l’imbécilité et de l’ignorance.
Il y en a qui veulent changer le monde alors que
moi, je voudrais changer la pensée de l’homme, illusion qui me permet de vivre
encore un peu. Pour changer l’homme, il faut commencer par le voir tel qu’il
est. Pour le voir tel qu’il est, il faut commencer par arriver à se voir soi-même.
Pour se voir soi-même il faut commencer par trouver son miroir, être capable de
s’y regarder et - plus difficile - de s’y reconnaître et - encore pour
difficile - de le traverser. Pour cela, il faut pousser la porte du cabinet du
seul - du seul - homme au monde qui aurait pu changer le monde si le monde ne
le méprisait pas. Il s’appelle Sigmund Freud. Il n’a pas inventé la locomotive
à vapeur ni le smartphone pliable et dépliable en même temps selon la méthode
Macron 1. Il a inventé la psychanalyse. Si ce mot ne vous dit rien, cherchez !
1e novembre, jour des morts ? C’est tous les jours
le jour des morts tant que nous aurons tant de peine à trouver des vivants.
Nous survivons travestis dans le dénie par peur de la lumière qui pourrait
éclairer notre visage que nous ne trouvons pas dans le miroir que nous ne
cherchons pas. C’est vrai que notre visage est si laid, si peu conforme au paraître,
socle de notre éducation pour être des enfants bien sages. Tout n’est qu’illusion
et seul celui qui se reconnaît peu briser les chaînes éternelles de notre
assouvissement à notre ignorance. C’est sans doute pourquoi certains - beaucoup
trop - vont voter pour des fantômes virevoltant dans d’autres mondes, qui ne
vont pas manquer de faire comme dans le passé, nous pousser dans le noir du
fond de mon puits au fond de mon jardin comme la femme expulse violement de son
ventre le petit homme qui ne lui a rien demandé et qui jamais n’a choisi son
passage sur cette terre où le malheur s’enchaîne au malheur depuis le début des
temps.
PS : Ma voisine de palier vient de me dire que le jour des
morts est demain. Alors attendez demain pour lire mon tube de ce matin !
Qui
zèbre l'espace, qui zèbre le noir des lignes droites qui sortent de Manon, de son
regard qui traverse le noir et imagine tout un tas de lignes autour des lignes innombrables.
Hidalgo demande au peuple de sortir dans la rue pour manifester
son dégoût à chaque apparition de Zemmour à la télé. Diable ! Le peuple va
être dans la rue 25 heures sur 24. Elle veut qu’on écartèle l’individu et qu’on
le pende haut et court après lui avoir tranché la tête. Ainsi sera-t-elle sûre
qu’il ne lui prendra pas de voix dans cette course de singes et de guenons à la
royalielle ou monarchielle ou dictatorielle, selon. Roussel demande la même
chose. C’est très rigolo. Zemmour, Hidalgo et Roussel ne s’assiéront jamais sur
le trône qui est réservé depuis bientôt 5 ans par Macron 1 pour sa métamorphose
en Macron 2. À quoi bon tous ces discours, tous ces pseudos-débats, toutes ces
vociférations, toutes ces ordures toutes justes bonnes à être jetées dans le
noir du fond de mon puits au fond de mon jardin qui en contient bien d’autres ?