Si l’enregistrement légendaire de la 9e Symphonie de Ludwig van Beethoven dirigé par Wilhelm Furtwängler à Bayreuth en 1951 reste la référence absolue, il est impossible de négliger cet enregistrement plus violent, plus tendu et plus sauvage, de 1942 avec le Philharmonique de Berlin. En effet, son extrême violence marque l’œuvre du célèbre compositeur romantique et très souvent déprimé. Ici, Furtwängler avance, rompt les rythmes, se soucie peu des indications en se donnant librement à une expressivité exacerbée que Beethoven n’aurait pas reniée. L’adagio d’une ardeur spectaculaire projette une tension explosive. Le finale est d’une cruauté inimaginable avec des moments expressionnistes d’une intensité jamais vue. Le magnifique ténor Peter Anders domine la distribution du quatuor vocal, même si ses trois compères offrent une belle interprétation. Le romantisme échevelé de Furtwängler, la vivacité de ses tempos, dévoilent une Neuvième sévère, dramatique et purificatrice. Le finale ne chante pas la Joie mais la grandeur des tourments apocalyptiques.
Ludwig van Beethoven, Symphony n°9 op.125
I. Allegro ma non troppo un poco maestoso 0:00
II. Molto vivace 17:17
III. Adagio molto e cantabile 28:39
IV. Presto - Allegro assai 48:46
Tilla Briem, soprano
Elisabeth Höngen, mezzo-soprano
Peter Anders, ténor
Rudolf Watzke, basse
Chor Berliner Philharmoniker
Wilhelm Furtwängler, director
Live recording, Berlin, 22-24.III.1942
Wilhelm Furtwängler, né
le
janvier
1886 à Berlin et mort le
novembre
1954 à Baden-Baden,
est un chef d'orchestre et compositeur
allemand.
Il fut l'un des plus importants chefs
d'orchestre de l'histoire de la musique
classique occidentale, notamment grâce à ses interprétations de la musique
symphonique allemande et autrichienne qui font encore référence pour les
musicologues et les interprètes actuels.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire