lundi 19 octobre 2020

vu à travers le tube • et pasqua précéda le roi de france…

Depuis qu’il a été décapité, les radios et télés se sont mises à son service 24h/24, jusqu’à saturation. On ne voit plus et on n’entend plus que la mort glorieuse - certains le voit déjà au Panthéon - de ce pauvre professeur qui n’a fait que montrer la caricature d’un certain Mahomet, une illusion qui transcende les foules naïves et crédules, comme l’a fait un certain illusionniste Jésus en son temps et encore aujourd’hui. Bref, ce qui me chagrine ce matin, ce ne sont pas les religions - qui ont le tord de ne pas rester à la maison et de s’aventurer dans l’espace public -, mais cette compassion - feinte et/ou réelle - qui fascine - elle aussi - les foules, et qui rend hommage à un homme qui n’a rien fait, en tous les cas pas plus qu’un autre. Il n’est qu’une victime des religions fanatiques qui sévissent depuis l’aube des temps et qu’aucun pouvoir n’a réussi à conduire au bûcher, parce que lui aussi, comme l’homme non abouti, tremble devant les Dieux. Ces milliers - et davantage - de manifestants, auraient été bien inspirés de manifester contre le laxisme choisi de leurs dirigeants plutôt que de glorifier un homme mort qui ne peut même pas apprécier. Pasqua avait dit qu’il allait terroriser les terroristes. Le Roi de France a dit que la peur allait changer de côté. Deux grands naïfs. Deux grands menteurs. Avant, rien n’a changé. Demain, rien de changera.

 

Comment comprendre que l’on interview en direct, sur les radios et les télés, ce garçon de 11 ou 12 ans qui témoigne sur la décapitation du professeur qu’il connaissait et sur les agissements religio-racistes des élèves dans les cours de récréation. En montrant son image, en dévoilant son identité, en le laissant parler, les journalistes le mettent en danger. Surtout qu’il n’a pas hésité à affirmer qu’il était athée. Les adultes sont de piètres conseillers pour la nouvelle jeunesse qui ne sait même pas si elle aura l’occasion d’aller au bout de sa vie. Il est vrai que les adultes se comptent sur le bout des doigts. Nous sommes dans un monde d’êtres non aboutis parce que ignorants.   


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire