La misère sociale et psychique du monde d’aujourd’hui est sans solution. Elle est sociale parce que psychique. Elle est psychique parce que sociale. Elle est psychique et sociale parce que l’homme ignore tout de sa constitution naturelle. Le progrès matériel n’a jamais fait avancer les pensées et si nous pouvons nous déplacer à l’autre bout du monde, alors que le monde n’a pas de bout puisque la terre est ronde, et si nous pouvons communiquer instantanément à n’importe qu’elle distance avec le son et l’image, cela ne fait pas de nous des êtres différents de ceux qui vivaient dans les cavernes et promenaient - le dimanche - leurs femmes et leurs maîtresses en les allongeant sur le sol et en les tirant par les cheveux. Combien d’illustres cerveaux propageant d’illustres pensées capables de révolutionner le monde, d’y apporter la paix et la compréhension entre chaque être, avons-nous vu défiler depuis l’aube des temps ? Quasi aucuns. Et pourtant parmi, sans doute, une petite dizaine, j’en retiendrai trois : Wagner pour son avertissement sur la dangerosité de la pensée des dieux et des hommes dans « The Ring », Hitchcock pour son appréhension de la psychanalyse freudienne dans « Marnie » et « Vertigo », Lynch pour sa miraculeuse et complète analyse freudienne dans « Twin Peaks, Le Retour », le seul film qui restera dans l’histoire du cinéma et de la pensée humaine lorsque l’homme aura achevé sa destruction de la vie, de la terre et de l’univers, et enfin, celui qui résume parfaitement ces trois génies : Freud, Freud en personne, celui qui a tout compris de la pensée et des comportements de l’homme, de son immense ignorance des choses de la vie et de son inconscience devant tout ce qui se présente à lui. Trois génies en un ! Désolé mesdames, mais je ne prendrais pas de gants, vous qui n’en prenez pas avec moi, homme : trois hommes en un !
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