Le journal « Le Point » pose la question en page de couverture : « Sommes-nous esclaves d’Amazon, Google et Facebook ? » Peut-être, mais pas plus que de notre soumission perverse au pouvoir élu ou pas. Nous sommes esclaves des gens que nous avons nommés : le Roi de France et sa flopée de godillots déglingués, des tonnes de lois qui nous font courber l’échine, des fantasmes religieux inquisiteurs, des journalistes journaleux, des philosophes de pacotille, du peuple versatile et de nous-mêmes, spectres errant dans un monde noir incompatible avec nos ressentiments. Nous sommes esclaves de tout parce que nous ignorons qui nous sommes et savoir que savoir qui nous sommes n’intéresse personne. La première des curiosités est de bien se regarder et bien se reconnaître dans le miroir et de le traverser pour se retrouver tel que nous sommes pour faire surgir la vérité qui est la nôtre bien à nous et à nous seul. Comment changer la société de tarés fêlés si nous ne savons ni qui nous sommes, ni pourquoi nous sommes là, ni pourquoi nous marchons et dormons depuis des milliers de siècles comme des robots mal réglés ? Le problème n’est pas là où l’on croit le voir. Il est bien au-delà, dans le monde complexe et terrifiant de notre psychisme. Au moins essayer de comprendre pour mieux vivre. Et pour cela, accepter, avoir le courage, avoir l’audace de pousser la porte du cabinet de Freud. Rien que ce premier tout petit pas pourrait changer la face du monde. Reste à savoir si nous le voulons vraiment !
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