Le couvre-feu étend ses ailes. Le troisième confinement fait entendre son bruit de bottes. Le vaccin miracle selon les donneurs de leçons, est injecté à deux millimètres sous la peau alors que c’est à quinze centimètres, dans le muscle, qu’il faut piquer pour savoir s’il a une efficacité. On serre, on desserre, on resserre depuis bientôt un an et le virus reste toujours là bien installé et bien décidé à y rester. A ce train et devant ces innombrables incompétences, les rares survivants à la maltraitance retrouverons le monde dans la putréfaction, dans la cuisine, attaché à son radiateur, le masque en lambeau sur le nez.
La question est de savoir où fuir pour échapper à la contagion, alors qu’il n’y a toujours pas de trains ni de bus pour aller sur la Lune ou Mars ou Jupiter. Mais cela n’a aucune importance car, quel que soit le lieu de notre fuite, jamais nous ne pourrons fuir à nous-même. Pour échapper à notre malheur il faut savoir se regarder et puis se reconnaître sans le miroir de notre reflet selon les procédés initiés par Freud. Devant le miroir nous sommes deux. Qui est nous ? Qui est l’autre ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire