Comme chaque jour depuis bientôt 77 ans, ce matin je me suis réveillé et approché de la fenêtre. La gare était toujours au même endroit, la rue toujours aussi encombrée de ses boites de conserve et de ses piétons pressés on ne sait pourquoi, le plateau du R. était toujours à ses 1200 mètres, le croc du C. un peu plus haut, le ciel en haut, la terre en bas, les nuages devant le soleil. Les radios ont annoncé que le Roi régnait toujours, que les godillots étaient toujours fidèles au poste, que la misère grandissait toujours dans les quartiers abandonnés, que toutes les femmes étaient toujours violées par leur mari, que tous les hommes étaient toujours des immondes bêtes, qu’Hanouna pervertissait toujours l’écran télé, que les chaînes continues n’étaient toujours pas débourbées de leurs mensonges continus, que la police et maintenant l’armée essayaient toujours de piéger un virus qui ne fait que son travail de virus, que Robertino persiste toujours à tenter de chanter, que Birkin ne sait toujours pas qu’elle n’a plus 16 ans, que Cohen - ex-Inter - continue de postuler pour être ministre d’État de la Morale, que les cathos et les musulmans continuent de nous entuber - je n’ai pas écrit enculer - avec leurs phantasmes, que l’homme a perdu sa pensée alors qu’il n’en a jamais eu. Que de la routine ! Que du rébarbatif ! À quand l’explosion de la terre et de ses couillons de pensionnaires ?
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