lundi 26 avril 2021

vu à travers le tube • la folie des hommes

Faut-il toujours que chaque matin il en soit ainsi et que tout recommence comme si on n’apprenait jamais. Parce qu’il était un drogué et qu’il avait perdu le discernement un homme n’a pas été jugé pour son meurtre. Mais enfin ! L’immense majorité des habitants de la planète sont drogués et ne discernent plus depuis longtemps. Ils sont drogués par les mots prononcés ou écrits par des gourous-héros qui occupent les écrans, écrivent des livres, se font élire pour être bourreaux. Ils sont drogués par l’idée toute faite imprimée dans leur cerveau que les gens de pouvoir savent exploiter et sont incapables de discerner le vrai du faux parce qu’on - famille, société, religion, pseudo-philosophes très à la mode - leur a dit que les choses étaient ainsi et qu’ils ne peuvent s’imaginer qu’elles pourraient être autrement, différentes et novatrices. La folie n’est pas l’apanage des fous. La folie est partout. On le voit dans tous les actes de la vie où l’on agit sans cesse sous la contrainte, liées par des marmites géantes de lois dont personne ne connait ni le contenu ni la raison de leur existence. Pourquoi dit-on toujours à l’enfant puis à l’adolescent - l’adulte est une denrée trop rare pour savoir ce qu’on lui dit - : « fait pas ci, fait pas ça ! » et que les codes du vivre ensemble ne sont que des interdictions. Bref, l’homme en question aurait dû être jugé parce qu’au moment des faits, il n’était pas interné en asile psychiatrique, donc jugé responsable si l’on considère que l’homme a une responsabilité. Pour ma part, je n’en ai aucune, car je n’ai jamais demandé à naître. C’est la femme qui m’a pondu sans me demander mon avis qui est responsable de ma vie.  Et si demain matin j’égorge ma voisine de palier, adressez-vous à la femme coupable. Le discernement, c’est voir les choses par soi-même sans s’occuper des avis des autres. Voir par soi-même demande une grande clarté de pensée, capable de distinguer le conscient de l’inconscient.  Et pour cela, et pour régler les innombrables problèmes de l’humain, il faut - déjà écrit ici - chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. Le mode d’emploi se trouve chez Freud. Il suffit de pousser la porte de son cabinet.


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