Le temps où les menteurs pervers redeviennent prioritaires est arrivé et va se prolonger jusqu’au résultat définitif des royalesiennes. En bas Muselier a retrouvé la confiance provisoire de ses acolytes et la gardera s’il ne cède pas à la tentation de placer un macro-macronien sur sa liste. En haut Bertrand marche en tête, talonné par un lepenien. Au milieu du centre, le Roi de France qui a tout détruit et patauge dans l’indéfinissable va prendre son bâton de pèlerin, sa cape aussi et son sac à dos, et va parcourir la France de long en large, de bas en haut, à la verticale et à l’horizontale, pour bien faire entrer dans les têtes de linotte qu’il est le meilleur et que l’abandonner serait un crime de lèse-majesté. C’est donc parti pour un an de souffrances atroces, de mensonges abjects, de veuleries indécentes, de déclarations stupéfiantes. Et les journaleux ne vont pas se priver de nous dire ce que chacun doit penser et chacun va penser ce qu’on lui a dit de penser et une fois encore l’élection sera truquée ce qui fera de l’élu un imposteur identique à tous les imposteurs que nous avons et que nous avons eu depuis que l’on a inventé la boite à recueillir le morceau de papier cul. C’est pourquoi je ne vote pas et ne suis responsable en rien du malheur des pauvres gens. Je ne suis d’ailleurs responsable en rien et de rien, puisque la femme coupable qui m’a pondu ne m’a pas demandé mon avis et mon avis est que jamais je n’ai demandé à venir sur cette terre de tarés qui n’ont toujours pas compris que la vie n’est que la porte qui donne sur la mort et que mourir est sans importance puisque le mort n’a jamais su qu’il existait puisque jamais il ne s’est posé la question fondamentale qui est : « pourquoi ? » Je me la suis posée et sans cesse je me la pose. Et ma réponse est invariablement la même : « pour rien ! » C’est pourquoi je me suis arrêté sur le bord du chemin et me suis éloigné de cette société imbécile pour vivre dans les fourrés, vivre ma vie, la mienne, celle qui n’appartient qu’à moi et qui ne regarde que moi. J’y rencontre de temps à autre quelques amis sûrs et nous évoquons ce que le monde a raté, a évincé, a ignoré, par son incommensurable bêtise : la démocratie, mais aussi le regard à travers la porte du cabinet de Freud.
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