Dans toutes les presses - radios télés, papiers - il n’y a plus que le Roi de France qui, bien avant les autres - les perdants - a largement entamé sa campagne électorale pour confirmer qui est le plus beau, le meilleur, le plus intelligent, le plus séduisant, le plus racoleur, le plus radoteur, le plus menteur, le plus déguisé, le plus acharné, le plus dictateur. Et c’est en héros que l’enfant, cet adulte non abouti, va retrouver son trône et poursuivre sa destruction du monde avec ses amis. Il n’y a même plus de mots pour expliquer. Les pensées sont entrainées dans le tourbillon des passés des Rois malfrats et admirés parce qu’ils ont toujours été vêtus d’objets en métal brillant où le reflet de la lumière éblouit les innocents. Et la pensée jamais ne se décide à fonctionner parce que dès sa naissance, elle a été bridée. Comment faire vivre les milliards de chaudrons de vivants nés morts qui suffoquent sous le poids de leur conditionnement ? Comment faire comprendre à cette pitoyable terre - boule ronde - qu’elle est surpeuplée de fantômes agonisants à la merci de quelques pervers qui dominent le monde ? Moi, je crois qu’il suffit de retourner aux fondamentales et de pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. Ce n’est pas innocent si Marnie retourne à la maison pour y revivre son enfance racontée par sa maman. Ce n’est pas innocent si Cooper prend Laura par la main pour effacer sa mort et la reconduire à la maison. Sa maison où a eu lieu le crime. Nous naissons tous souillés au dernier degré par l’ascendance, la société, la famille, la religion, la morale, les principes pervers des rouages des systèmes. Nous naissons tous façonnés, fabriqués. Nous entrons dans ce monde en étant pas nous. Et nous ne mourrons en n’ayant jamais été. Être soi est le but unique. Être soi est l’unique moyen de distinguer l’autre en tant qu’autre. Et ce ne sont ni les Rois, ni les lois, ni les sanctions, ni les uniformes, ni les principes, qui feront de nous l’homme et la femme digne de sa fonction. Tout est paraître. Faisons disparaître le paraître en apparaissant à nous tel que nous sommes et vivons notre vie comme le dicte notre authenticité. C’EST LA SEULE SOLUTION. Voter est un acte désespéré pour tomber dans le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin. Apprendre à apprendre la connaissance de soi reste la seule vertu à notre disposition. Freud, je vous dis. Freud et rien que Freud.
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