vendredi 25 juin 2021

vu à travers le tube • j’ai tout dit…

Il tombe du ciel, à fréquences de plus en plus rapides, de la glu sur la tête des gens et les victimes accouchent immédiatement et sur les lieux du crime… de leur double, de leur clone. Le village s’emplit de doubles et les gens du camping se transforment en zombies. Le monde d’avant s’efface devant un monde de folie et d’illogisme, inconscient de sa propre réalité. Le laid - visages, pensées, comportements - a tout ravagé et contraste sublimement avec les paysages stricts et ordonnés de la Côte d’Opale. Et la caméra de Dumont, tel le jardinier de Versailles, trace ses images au cordeau dans la beauté et la rigueur des peintres flamands. L’homme est passé à côté et le commandant de gendarmerie Van der Weyden ne cesse de répéter : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel Carpentier ? C’est la fin du monde Carpentier ! » Carpentier est son fidèle adjoint. Et c’est pourquoi, dans leur voiture de fonction, les deux représentants de la loi roulent sur deux roues pour voir le monde détaché de l’attraction terrestre et se rassurer. « CoinCoin et les Z’Inhumains » est un film prémonitoire. De clones en clones, nous devenons zombies et avons perdu tous bons sens - réalités et valeurs -. La pensée s’écoule comme ces bouses de glu qui tombent du ciel. Notre marche vers le rien est inexorable et irréversible. D’immenses gros cons iront encore voter ce dimanche. Ils espèrent quoi ? La venue d’un Sauveur ? La venue d’un Roi-Magicien qui va leur rendre leur vie ? La grande erreur de l’homme, c’est qu’il croit qu’il y a un être supérieur. La grande erreur de l’homme, c’est qu’il ne cesse d’espérer retourner dans le ventre de la femme qui l’a sauvagement expulsé. La grande erreur de l’homme, c’est qu’il n’est pas homme, c’est qu’il est resté un adolescent qui ne sait comment faire pour passer la barrière qui le sépare de sa vie d’adulte. On ne lui a jamais appris. Et pourtant ! Il suffirait de pousser la porte du cabinet de Freud, chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser… J’ai tout dit !      


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