mercredi 16 juin 2021

vu à travers le tube • solitude…

Cnews est en passe de devenir la première chaîne de l’info en continu… en termes d’audience évidemment. C’est la chaîne de Zemmour et aussi de Ferrari qui n’a pu « réussir », à mon sens, que par le 3e piston de la trompette ou du cornet à. C’est sans doute pourquoi, France Inter, ce matin et par la voix de son humoriste phare Vanhoenacker a encore enfoncé la chaîne qui ne donnerait la parole qu’aux amis de Le Pen. C’est mal venu de la part d’une station qui ne donne la parole qu’aux amis du Roi de France. Comme disait la grand-mère de mon frère : « Balaye devant ta porte avant de balayer devant celle de ton voisin ! »

 

Si l’inclassable génial « Twin Peaks » de David Lynch n’est qu’une longue analyse freudienne non aboutie - une analyse ne se termine jamais -, il s’agit bien d’un rêve où le rêveur se trouve à l’intérieur de son rêve et construit son parcours à sa manière, hors de toutes règles et de tous tabous, laissant en nous la vision palpable de LA liberté, cette liberté que nous sommes incapable de concevoir tellement nous avons peur, tellement nous sommes lâches. Il suffit de regarder les gens, ceux de la rue, ceux des terrasses de cafés, ceux des supermarchés, ceux des halls de gares, ceux qui vivent dans les écrans télés, pour n’y voir que mannequins de cire, poupées de chiffon, robots robotiques, objets mouvants saccadés aux têtes vides, crânes sans pensées, mécaniques reproductives béatement, stupidement. Alors que toutes les idées devraient se tourner vers l’univers, c’est vers le grain de sable qu’elles se dirigent, grain de sable copié-collé de ses confrères, balloté au gré du vent et disparaissant sans jamais avoir été identifié. S’identifier, c’est se reconnaître, puis se connaître, donc être soi, soit blanc français, soit noir congolais, soit jaune chinois, soit rouge indien. Et surtout pas les quatre à la fois. Le tout ensemble, c’est être rien. Le vivre ensemble, c’est être mort. La solitude serait-elle cette passerelle qui relie le monde d’avant au monde d’après ? Les autres, alors, serait bien ceux rencontrés dans les rêves où nous habitons et qui prennent fin au réveil : la mort.

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