Et nous revoilà à l’époque des enchères publiques où le trône du Roi de France sera attribué au plus offrant, à celui qui aura le mieux réussi à se vendre. J’appelle cela prostitution. Et ils sont déjà des dizaines à se bousculer au portillon. La prison élyséenne serait-elle si bonne, si attractive, si jouissante ? Moi, si j’étais pervers, menteurs et tyrannique, je ne tenterais pas de poser mon cul sur la chaise électrique. Je tiens trop à ma liberté de penser, d’aller et venir à ma guise, de papoter avec ma voisine de palier, de prendre le bus, de prendre mon café chez Leclerc - j’y vais dans une dizaine de minutes -, de m’acheter plein de choses chez Amazon, d’aller à l’opéra écouter et voir Tristan, Le Chevalier, Manon, Siegfried, Louise, Wozzeck, Le Dialogue, et tous les autres, d’écrire ma conception du monde sur mon blog « les monstres sortent des urnes et des ventres des femmes », de critiquer et maudire tout ce qui touche à la politique et à la playlist de France Inter, et de me lever le matin en me parlant dans mon oreille : « Je suis un homme libre qui pense et agit selon son bon plaisir - comme l’a dit le Roi Louis-je-ne-sais-qui ! »
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