jeudi 28 octobre 2021

vu à travers le tube • ce monde… (voltaire)

« Ce monde est un vaste naufrage : sauve qui peut ! » (Voltaire). Même si, comme je l’ai dit par ailleurs, je l’ai dit bien avant le philosophe, j’ai l’impression - et je me trompe probablement – que nous sommes deux – seulement deux, Voltaire et moi plus une autre personne à voir et à entendre les mouvements, les flots, les tempêtes, les déserts, les bruits, les silences, les horreurs qui remplissent cette terre ou nous sommes invisibles car nous ne connaissons que l’impuissance. Impuissance devant les Dieux pourris imaginaires, impuissance devants les Rois pervers qui ont forgé le monde et qui perdurent illégalement, impuissance devant les lois scélérates de l’homme, impuissance devant son cerveau débordant de vide, impuissance devant son ignorance tellement énorme qu’il ignore même son identité, impuissance devant le fonctionnement de la vie, impuissance devant le fonctionnement de son psychisme, impuissance devant le mystère de son inutilité. Un seul exemple : la somme des discours ahurissants et surréalistes entendus par tous les voyous qui veulent accéder au trône royal et les commentaires nauséabonds des journalistes, des journaleux, des critiqueurs, des critiqueux, des gens de radios et télés, et des gens de toutes sortes qui vivent morts avant même d’être nés.

Pour changer la société il me semble qu’il faut d’abord analyser la fondamentale du problème : comment laver, nettoyer, purifier l’enfant qui nait avec ce double traumatisme : le poids des ordures engendrées par les générations précédentes et la douleur ancrée dans sa chair et dans sa pensée de l’éjection brutale et malhonnête que la femme lui a fait subir lors de son rejet du ventre maternel, lui a qui jamais on a demandé s’il souhaitait vivre ou rester dans le néant.

Donner la vie est un crime tout comme glisser un morceau de papier cul dans la fente d’une urne.


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