Quand Hidalgo va de réunions en réunions, de
studios radios en studios radios, de plateaux télés en plateaux télés, affirmer
tout sourire qu’elle sera très bientôt
Reine de France grâce à son programme qui efface tous les problèmes des humains
comme Clean avale les virus qui rongent votre ordinateur, alors que c’est faux
aussi bien pour Hidalgo que pour Clean, mais aussi pour les autres, de Janot à Zemmour
en passant par Mélenchon et Pécresse, il y a des foules de crapauds baveux et
rampants qui applaudissent et qui croient ce qu’ils croient croire alors qu’ils
n’en croient pas un mot. Jamais l’homme n’a été conçu pour obéir. Et s’il en
est là aujourd’hui - situation de soumis à la pensée fracturée - c’est qu’il a
toujours cédé, cédé à la succession des générations, cédé à la culture de son
pays, cédé à l’influence des vents que sont ses parents et sa famille, cédé aux
mensonges des institutions, cédé à la Démocratie pas encore inventée dont parlent
si bien ceux qui arrivent en conquérants dictateurs. L’homme, au cours des siècles,
a été formaté, fabriqué, enroulé et il n’est plus que l’ombre cassée de ce qu’il
aurait dû être. Avant de chercher à savoir pour quelle pensée éclatée il
pourrait bien voter, il ferait mieux de chercher à se déformater, à se défabriquer,
à se désenrouler, à redevenir ce qu’il était à l’origine, celui qui pense par
lui-même et qui agit en conscience et sans compromis. C’est loin d’être gagné parce que l’homme n’a pas pris le bon chemin et s’est tellement égaré que revenir
en arrière est bien pire que le parcours du combattant. Et pourtant, je sais qu’il
reste l’espoir de Freud, celui chez qui il devrait pousser la porte du cabinet
pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le
traverser. Dans cette époque où il est demandé à l’homme d’être femme, où la femme veut l’égorger et jouir
en le regardant se vider de son sang, où sa parole est confisquée par les Dieux
et les Rois, où le bébé s’achète au rayon fruits et légumes des supermarchés,
où l’herbe des champs et des prés est remplacée par des continents de béton
coulé ou tentent de bouger des milliards de véhicules à quatre roues ou deux,
où la pensée unique est code de bonne conduite, où les génies sont conspués et
les imbéciles ignares admirés, y aura-t-il quelqu’un de bien inspiré pour
déployer le miroir géant dans lequel pourra se regarder la terre et suffoquer
sur le coup devant son image terrifiante de misère ?
PS : Comme l’exige la langue française, seule langue que je connaisse,
le mot « homme » inclus le mot « femme ».
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