Lelandais est un homme et comme tous les hommes il est enfermé dans sa carapace qu’il s’est construite pour se protéger des dangers et il y vit comme bon lui semble ou plutôt en fonction de ce que lui dictent ses pulsions. C’est pourquoi il ne peut avoir une version de ce qui a fait ou pas. C’est pourquoi ce tribunal est un fantasme que les hommes ont imaginé pour obliger par la contrainte l’homme à être un chapelet de charité et de bonté ce qui n’est pas sa fondamentale. Lelandais doit être placé à vie dans un établissement psychiatrique, non pas pour le punir, mais pour tenter de lui faire rencontrer son miroir avant sa mort et pour éviter aussi qu’il ne recommence à tuer. Avant Lelandais, la société est coupable. Coupable de laisser mettre au monde des enfants qui ne l’ont pas demandé et de ne pas les dé formater, de ne pas les dé enrouler, de ne pas leur indiquer le chemin qu’ils doivent prendre pour survivre dans un monde fou à lier où tout est fait pour fabriquer des petits Lelandais qui grandiront dans la haine de ce qu’ils sont. Il y a des solutions pour changer ce monde et la plus importante est que chacun puisse pousser la porte de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser afin de penser par soi-même et d’être en capacité d’inventer la Démocratie. Les modèles qu’on nous vante sont pourris jusqu’à l’os et l’on s’étonne des ignorances et des violences qui règnent de partout quel qu’en soit le régime. Freud, Lynch, Dumont, Bach, Wagner, ont tout compris. Ils ne sont et n’étaient que des hommes. Alors, qu’on m’explique pourquoi, aujourd’hui, quelle que soit la paire de lunettes ou le télescope, on ne voit que du vide dans lequel chutent des marmites de Lelandais ?
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