vu à travers le tube • dans le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin…
David Lynch, Inland Empire
« Après les 13 soldats qui résistèrent à la Marine Russe jusqu'à la
mort pour protéger une île, (et qui furent retrouvés trois jours plus tard
aussi vivants que l'héroïsme est illusoire) maintenant, tout le monde s'ébahit
devant une héroïque journaliste Russe. C'est incroyable que malgré le
déversement continuel de bobards plus grossiers les uns que les autres, tous
divulgués, de si grosses ficelles fassent encore recette sur les fonds du
conformisme le plus moutonnier. » (Tpas Tpas, facebookien lucide et avisé).
Si je cite Tpas Tpas c’est qu’il résume dans sa courte phrase le monde tel qui
est et non tel que les crapauds baveux et rampants français veulent le voir et
finissent par le croire vraiment, phantasmes relevant des services
psychiatriques de n’importe quel hôpital installé sur notre territoire. Depuis
que j’écris ici je le dis : ne jamais croire ce qui est dit et avoir conscience
que ce qui est n’est souvent pas et souvent jamais. La défaillance du système
- de tous les systèmes de tous les mondes - c’est l’ignorance qui consiste à
croire voir alors qu’on est aveugle, à croire entendre alors qu’on est sourd, à
croire parler alors qu’on est muet et ceci dans toutes les couches de la
population, du courageux technicien de surface - avant on disait balayeur - au
petit minable insignifiant Roi de France Macron 1 sur le point de 2 (avant on
disait Son Auguste Magnificence Majesté devant laquelle je m’aplatis, je me
prosterne et je lèche les pieds crasseux). La vérité n’est pas où on la cherche.
Elle est en soi et lorsqu’on l’a décelée, elle est immuable et doit être prise
pour guide pour la vie. Ce n’est pas en écoutant les radios, en regardant les télés,
en lisant les journaux que vous allez combler le vide de votre ignorance. C’est
en vous frottant aux pensées riches et pénétrantes que vous saurez où est le
chemin et comment le parcourir, chemin qui vous fera grandir. Observer et
comprendre un Van Gogh ou un Picasso, écouter et non entendre les alchimies de
sons et de rythmes d’un Mozart ou d’un Stravinsky, voir et revoir les films d’un
Bergman ou d’un Lynch, lire et analyser les ouvrages d’un Zweig ou d’un Hugo,
pousser la porte du cabinet de Freud, y chercher son miroir, le trouver, s’y
regarder, s’y reconnaître et la traverser, vaut mieux que tous les conseils des
charlatans professionnels qui exposent leurs vitrines aux yeux et aux oreilles
d’un peuple affaissé et déconstruit, incapable de reconnaître son pied au milieu des champs d’orties.
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