Colonna – nouvelle Godillote-Ministre aux affaires étrangères – est à Kiev. L’opéra de Kiev vient de rouvrir. C’est sans doute pour voir Carmen et son assassinat amplement justifié qu’elle s’est déplacée. Il y a tout un tas de gens qui vont à Kiev. Et moi, vieux routier de la turpitude bouseuse de l’existence, je croyais que pendant une guerre des bombes tombaient partout et qu’il était conseillé de se terrer à cent mètres sous terre. La guerre en Ukraine n’est donc pas si grave que ça. Zelinski ne raconte que des bobards, ce qui est bien naturel de la part d’un clown pervers. Ce qui est bien plus grave, c’est la guerre engagée par les tarés du ballon rond, qui violent tout ce qui bouge et que personne ne veut arrêter, ce qui est normal parce que le ballon rond fabrique des milliardaires et occupe les peuples qui, pendant qu’ils le regardent courir de pieds en pieds, oublient la maltraitance qu’ils subissent en permanence de la part des minables qu’ils ont mis au pouvoir ou pas.
Ce matin, un vieux journaliste disait que le cinéma de Cannes n’était que le rendez-vous des bobos aux poches bien remplies, donneurs de leçons à tous les étages et bien comme il faut sur eux et dedans. Sans doute ou pas sans doute, mais sans doute tout de même. Pour moi le cinéma s’est arrêté à Hitchcock, Godard, Truffaut et la Nouvelle Vague avec deux ou trois exceptions comme les géniaux Lynch, Dumont, Dupieux et quelques autres. Et je ne peux oublier « En Thérapie » à qui j’aurais donné dix Palmes d’Or comme je l’aurais fait pour Twin Peaks. Cette année à Cannes, le film était en version originale non sous-titrée, mais doublée. La simultanéité des langues a tout brouiller. Pas grave. Je pense que la soirée a été inondée de mercis et que ça a débordé. Bref, les gens se sont rattrapés avec la violence du baiser de Lindon à Bouquet. C’était laid, minable et pitoyable.
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