Avant de se mêler de ce qui se passe chez les autres - ras-le-bol des amours conjugaux russo-ukrainiens - on doit impérativement s’occuper de ce qui se passe dans notre maison si on ne veut pas qu’elle s’écroule comme un château de cartes, non pas sous les bombes russo-ukrainiennes, mais sous la puissance des immondes conneries et lâchetés du genre humain. C’est de Marseille que je parle et des images vues, hier, en boucle à la télé, images sorties de l’ère des dinosaures où l’homme n’était encore qu’une salade verte en pleine croissance. L’homme qui pense - spécimen d’une rareté raréfiante - n’en croit pas ses yeux ni ses oreilles. Où est passé le Roi ? Où sont passés les Godillots-Ministres ? Où sont les Maires ? Où est la Police ? Où est l’Armée ? Où est la Justice ? Où est le bon sens ? Quand va-t-on comprendre que la parole, le discours, la concertation, sont des choses périmées et sans objet. Laisser une grande partie de sa population sans défense, dans le désespoir le plus complet, devrait faire l’objet du pire des châtiments. Et l’Ukraine n'est qu’un jet de pipi sur une touffe de radis par rapport à ce que j’ai vu à la télé et grâce - il faut bien le dire - au pas tout blanc Morandini qui a eu ici un grand courage, courage absent en totalité de la pensée et de l’action des politiques. Oui, nous sommes bien en fin de civilisation et tant pis pour Voltaire, Rousseau, Molière et je ne sais qui. Ils auront fait tout ça pour rien. RIEN ! RIEN ! RIEN ! On est tous dans l’impasse qui mène inexorablement dans le noir du fond de mon puits au fond de mon jardin et rien ne peut arrêter le processus, l’homme n’étant pas assez évolué. Et pourtant, s’il poussait la porte du cabinet de Freud, s’il y cherchait son miroir, s’il le trouvait, s’il s'y regardait et s’il le traversait, l’espoir pourrait renaître et le monde pourrait sans doute changer : l’adolescent attardé qu’est l’homme pourrait enfin devenir adultes et prendre ses responsabilités. Faux espoirs ! Jamais Freud ne sera accepté. La bêtise et l’ignorance ignorent la psychanalyse qui, elle seule, peut encore sauver ce peu qui reste à sauver. Tous coupables ! Tous coupables ! Tous coupables !
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