vu à travers le tube • autour du vide…

Le Roi de France a quitté la France qui l’a fait chuter de son trône pour aller au secours des ukrainiens et obtenir leur inscription sur une liste d’attente pour devenir un pays européen – les pauvres ! -. Et pendant ce temps, alors que la partie inconsciente du peuple a voté – d’où ce film en noir et blanc d’une Assemblée d’un autre temps -, la France, sans gouvernement, sans député et sans monarque, n’a jamais bien aussi fonctionné. Hier, j’ai passé mon après-midi à la terrasse du café face à la Maison de la Presse et tout à l’heure, je vais aller prendre mon café chez Leclerc et m’acheter un cabillaud raviole à mettre au micro-ondes. Oui, tout va bien, d’autant que je prépare mon départ pour Berlin. Le Deutsche Oper m’attend avec ses deux représentations des Maitres chanteurs et celle des Contes d’Hoffmann. Mon intuition me dit que l’enfant immature, l’adolescent inabouti, le cerveau figé qui s’est fait nommer Roi, est loin d’avoir tout perdu et qu’à son retour de son long voyage d’agrément, il va encore surprendre en confortant sa dictature. Je ne sais pas trop comment. Peut-être parce que les députés macroniens soumis ajoutés aux députés méluchiens aboyeurs et vociférateurs ne sont que des m’as-tu vu in-crédibles. Peut-être aussi parce que l’immense majorité des français aiment se prosterner devant leurs Rois, comme ils continuent à se prosterner devant leurs Dieux même s’ils n’y croient pas. Dimanche, ma voisine de palier est allée à la Première Communion de sa petite fille. Où l’on voit que la France est restée au moyen-âge. Changer les institutions et inventer la Démocratie me parait la seule solution. Mais comment le faire si l’homme ne se décide pas à changer en premier ? Il ne se décide pas et il n’a pas l’intention de la faire. Tant pis pour lui. C’est pourtant si simple. Il suffit de pousser la porte du cabinet de Freud, d’y chercher son miroir, de le trouver, de s’y regarder et de le traverser. Je me répète alors que je sais que je n’ai aucune chance de convaincre. Mais c’est moi et personne ne peut rien n’y faire. J’aime parler dans le vide. Et c’est bien normal, parce qu’autour de moi, je ne rencontre que du vide….