Tous les jours, on nous raconte dans les journaux,
dans les postes et dans les écrans que l’Ukraine est en guerre contre la Russie
et que les russes, qui connaissent la stratégie guerrière, envoient beaucoup de
projectiles – balles de fusils, boulets de canons, missiles à têtes, bombes
atomiques – ce qui détruit beaucoup de maisons et tuent beaucoup d’ukrainiens,
ce qui me paraît bien normal quand on fait la guerre. Cela n’empêche pas l’ukrainien-chef
de faire la une de Voici avec sa nana et le Roi de France de danser-rapprocher
avec Noah dans les villages du Cameroun – c’est quelque part en Afrique -. Et
tous les journalistes, tous les commentateurs, tous les chroniqueurs, de tous
les journaux, de tous les postes, de tous les écrans, ne cessent de rabâcher qu’il
faut traduire tous ces salauds – les russes et leur Tsar – devant les tribunaux internationaux,
pour crime de guerre comme si la guerre n’était pas un crime. Les guerres existent
depuis toujours. Elles excitent les hommes de pouvoirs et jamais ils ne
cesseront de les provoquer afin de satisfaire leurs pulsions. Ce sont eux –
tous - qu’il faut traduire devant les tribunaux et imposer, pour leur grave
maladie psychique irréversible, la peine de mort par tranchage de cou. Et les ukrainiens
n’ont pas à se plaindre. Ils ont à faire à Poutine. S’ils avaient dû se battre
contre Ivan le Terrible ou contre Boris Godounov qui est mort dans une crise de
folie, il y a longtemps que leur pays aurait été rayé de la carte du monde.
Pour en revenir au Roi de France, hier soir, de retour
au Palais, il a eu le bonheur de refaire touche-touche – comme il avait fait la
veille avec Noah – avec le prince héritier saoudien qu’il a accueilli en lui
tenant longuement la main et de l’inviter à diner après l’avoir libérée. Le
prince est un des pires criminels de notre époque. Le Roi n’a pas eu l’air d’être
gêné. Il est vrai que je ne vois pas ce qui pourrait gêner le Roi. N’était-il
pas Jupiter en personne et aujourd’hui Vulcain ? Il sait qu’il lui
suffirait de faire un léger geste de la main pour que le saoudien pourri se transforme
instantanément en une mignonne petite souris. Le problème est que le Roi
préfère de loin les vilains rats poilus qui rongeaient des pieds d’Edmond dans
les cachots du Château d’If.
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