dimanche 17 juillet 2022

vu à travers le tube • des cavernes aux jours prochains…

Quand il était homme des cavernes, l’homme des cavernes n’a plus voulu être homme des cavernes alors qu’il avait un abri sûr, qu’il mangeait écolo – des cuisses de girafes ou des poitrines d’éléphants – et que le dimanche, il promenait bobonne en la tirant par les cheveux dans les prés verts et dans les forêts broussaillantes. C’est pourquoi les ennuis ont commencé. L’homme des cavernes était comme l’homme d’aujourd’hui : un ignorant encore plus ignorant que le plus ignorant des ignorants. Il a inventé deux folies : le feu et la roue qui ont tout naturellement fait des petits sauvageons : la voiture électrique, l’ordinateur, le smartphone, le paracétamol, l’avion volant, le paquebot nageant, la trompette à pistons, le ténor colorature, Hanouna, Schiappa et Alagna.  Et aujourd’hui, dépassé par la conséquence de ses deux premières inventions, l’homme se plaint de la nature alors qu’il fait tout pour la saccager, ce qu’il réussit fort bien. Ça commence à chauffer comme, bientôt, le gel va le statufier. Le retour en arrière est impossible. Aussi, il se fait croire que c’est en votant pour des chefs, en insultants le sexe – celui qui a toujours mené le monde avec son pote l’inconscient -, en injectant dans son corps des poisons, en persistant dans son ignorance sur lui-même, qu’il va sauver le monde dans lequel il persiste à enfoncer le poignard. Il ne peut plus revenir aux fondamentales. Il est perdu, foutu, moribond. Quand il va crever, il n’aura que la vision de son immense imbécilité. Il s’avouera que l’homme est bien un homme avec son pic à glace et que la femme est bien une femme avec sa caverne rouge où il fait si bon s’y reposer. Il regrettera amèrement d’avoir inventé des genres illusoires et milité pour le non-genre. Il aura méprisé Freud. Il aura tout raté. Il ne savait pas en arrivant sur terre que quelques milliers d’années plus tard, on dirait de lui : « Elle est vraiment conne cette chose qui ne sert à rien parce qu’elle n’a jamais voulu savoir qui elle était. » Mais il est vrai que pour que on dise cette vérité, encore faut-il que on soit capable de penser.  


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