jeudi 7 juillet 2022

vu à travers le tube • en noir et blanc… et muet !

Hier, au cinéma, j’ai vu « La Maîtresse de la maternelle », le chef-d’œuvre en noir et blanc et en muet de Harry J. Clouseau. Je me suis beaucoup ennuyé. La maîtresse a parlé de choses convenues. Les enfants – les bébés – ont écouté, mais pas toujours comme convenu. Parfois une partie de la salle de classe se levait puis s’asseyait. Parfois une autre partie de la salle de classe se levait puis s’asseyait. Parfois toute la salle de classe se levait puis s‘asseyait. Souvent, les élèves applaudissaient quand ils se levaient et n’applaudissaient plus quand ils s’asseyaient. Et puis souvent, la rangée gauche de la salle de classe parlait fort et même chahutait en rigolant comme des singes qui imitent les visiteurs des zoos. Ils voulaient sans doute faire taire la maîtresse. Mais comme elle était sourde et que le film était muet, elle n’a rien entendu et elle a continué à débiter son texte littéraire pendant une heure et vingt minutes sans se préoccuper des perturbations. Je n’ai pas compris le sujet du film qui m’a semblé avoir été fait à l’époque du grand Méliès alors que je croyais que j’allais voir un film d’aujourd’hui comme ceux de Dumont, Dupieux ou Moll. Et curieux hasard des hasards, hier soir, sur toutes les télés, le film a été commenté. Je me suis dit que grâce à tous mes écrans, j'allais enfin comprendre ce que j’avais vu au cinéma. Les critiqueurs n’ont pas cessé de s’engueuler. Conclusion : j’ai encore moins compris ce que je n’avais pas compris. Peu importe, ce n’est pas ce qui va m’empêcher de papoter avec ma voisine de palier après être allé chez Leclerc prendre mon café.


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