L’Assemblée nationale, considérée comme un lieu de fainéants et de voyous vociférant contre les vieilles dames, a semblé – semblé – cette nuit, atteinte, pour une partie de ses membres, par une sagesse toute relative, en faisant disparaître l’article 2 d’un projet de loi scélérat comme tous les projets de loi. Et la vieille dame a conclu que l’heure était grave. Elle n’a pas précisé si c’était pour la France, pour les français, pour l’Assemblée, pour elle ou pour le Roi de France qui a dit des gros mots dans l’après-midi devant les télés et que beaucoup d’enfants ont pu entendre. Le Roi Chirac aurait dit les mêmes bien avant lui. Décidément, le Roi va d’échec en échec et curieusement reste en place. Le problème n’est pas qu’il reste en place, mais qu’il puisse exister un Roi en France alors qu’à un certain moment de l’histoire – ou Histoire -, les français ont tranché la tête de leur Roi du moment, comme on tranche un saucisson pour le manger en salade. Ils ont même tranché la tête de sa Marie-Antoinette juste avant, ou juste après. Bien obligé de constater que les français ne savent pas ce qu’ils veulent. L’ont-ils su un jour ? Peut-on savoir ce qu’on veut quand on ne sait même pas qui on est ? Combien de français ont fait la démarche pour tenter de le savoir, afin de vivre pleinement et authentiquement, en poussant la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, pour le trouver, pour s’y regarder, pour s’y reconnaître et pour le traverser ? Combien ont tenté de chercher et reconnaître les liens permanents qui lient leur conscient à leur inconscient, cet inconscient qui a pris possession de leur vie dès leur conception ? Combien ont compris qu’ils ne sont pas parce que le personnage qu’ils reflètent à leurs propres yeux et aux yeux des autres, n’est que l’image déformée que leur renvoie cet inconscient souillé et pollué par les multiples générations précédentes, par la famille, par les croyances – sectes et religions – par la société et par une entrée dans la vie dans l’ignorance, ignorance persistant jusqu’à la mort. Vivre, c’est être conscient. Être conscient, c’est avoir fait le ménage dans son inconscient et maîtriser les liens qui relient les deux scients. Et ce n’est qu’avec l’aide de Freud et de sa thérapie psychanalytique que l’on peut y arriver, que l’on peut accéder à la vie. Tant pis pour tous ceux – innombrables parmi les innombrables – qui ne veulent rien comprendre.
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