samedi 9 juillet 2022

vu à travers le tube • un mort parmi les morts dans un monde mort…

Un ancien ministre japonais a été assassiné et voilà que le monde est en émoi. Il y a des milliers d’assassinats par jour et personne n’en parle. S’il avait vécu reclus dans une HLM avec 150 euros par mois, il serait sans doute encore en vie. Inconnu et invisible, personne ne se serait soucié de lui, lui qui est mort depuis le jour où la femme l’a odieusement éjecté dans un monde qui n’est que pourriture alors qu’il ne lui a rien demandé. Sa non-existence aurait été un havre de paix. Il serait mort de dépressions ou bien de cancers ou bien de suicides. Le ministre a choisi d’être ministre. Il a choisi la lumière ténébreuse du pouvoir. Il a choisi de régner sur les êtres et de les plier et de les déchirer comme des feuilles de papier. L’immense majorité de cette race s’en sort. Lui a payé. Pas de quoi en faire un fromage… ni les gros titres des journaux !

 

 

Aujourd’hui, journée noire. Il y a des voitures partout. On ne peut plus n’y marcher ni trottiner. L’espace entier est occupé. Les gens partent tous en vacances, le même jour, à la même heure, sur les mêmes routes. Ils fuient leur domicile comme ils fuient eux-mêmes et ont réussi le tour de magie de remplir les caisses de l’État en un seul jour, alors que cela demande des semaines voir des mois en périodes besogneuses. Ils vont faire trois ou quatre fois le plein alors qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter un crouton de pain pour leurs marmailles. La question primordiale n’est pas le pouvoir d’achat ou la sécurité, mais l’humain qui continu d’ignorer qu’il n’est pas lui et que la vie ne peut être consacrée qu’à la recherche de soi-même afin de ne pas être le reflet de la pensée des autres, c’est-à-dire, de ne pas vivre mort. Être soi, c’est se démarquer de l’autre et refuser les directives imposées par ceux qui s’arrogent des pouvoirs de dictateurs. L’homme ne naît pas libre. Il doit apprendre à l’être et pour cela pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher son miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser. C’est tout ce qu’il a à faire pour remplir sa vie qui ne devrait être qu’un passage dans la liberté authentique et absolue.  

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