vu à travers le tube • délation…

 

Alors que le Roi de France pécore en bombant le torse à la tribune de l’ONU et que son discours a sombré dans le néant avant d’être prononcé, la France craquelée, fendue, disloquée, moulinée arrive à son apogée dans l’immonde, récréant les guerres de tranchées et l’art de la délation. Le peuple et ses dirigeants s’effacent devant la grande, l’époustouflante Reine, Sandrine Rousseau qui, en quelques minutes, a réussi à faire la liste de tous les criminels masculins de haut rang, citer leur nom et les condamner sans jugement. Comme Jean-Jacques a abandonné ses cinq enfants à l’assistance publique, Sandrine réclame le châtiment suprême pour tous les hommes qui osent ne pas baisser les yeux, ne pas s’agenouiller, ne pas se prosterner devant la femme, cette chose si pure, si délicate et si étincelante - à l’image de cette nana de 14 ans qui a trompé son charpentier pour copuler avec un ange qui n’avait pas mis de préservatif - et qui n’acceptent pas les chaînes et les soumissions qu’elle veut lui infliger. En quoi la vie privée de Quatennens, de Bayou, de PPDA et de tous les autres, regarde-t-elle Madame Rousseau, les radios, les télés et tous les abcès de ce monde ? Si ces hommes ont désobéi à la loi, c’est à la loi de les juger, à la loi et rien qu’à la loi. Seul le verdict doit être rendu public afin que tous connaissent les risques de la vie en société. Moi, je crois - je suis sûr - que Rousseau, une piètre petite conne ignorante, ne veut que se venger de son échec contre Jadot et qu’elle veut briller parmi les inquisiteurs de la monarchie française pour montrer que son pénis est son arme suprême et que celui qui ne consent devra périr transpercé par son engin monstrueux. Où l’on voit que rien n’est acquit. Aujourd’hui, 8h42, j’écris. Qui vous dit que dans une heure, je ne serais pas écrasé sous mon immeuble déchiqueté par une bombe ukrainienne ? Qui vous dit que dans une heure, je ne serais pas entre deux gendarmes, conduit au poste, accusé d’avoir violé ma voisine de palier ? Si cela arrive - comment savoir - je n’aurais plus la possibilité d’écrire un tube ou un puits chaque matin et vous n'aurez plus jamais l’immense plaisir de me lire avec avidité, vous qui êtes si nombreux à m’admirer et qui réclamez à cor et à cri mes sublimes éditos.