vu à travers le tube • l’image d’épinal…

L’histoire stupide de cet homme né d’une vierge qui a copulé avec un ange, qui est mort vendredi, cloué sur une croix, et qui est ressuscité, dimanche, au milieu des cloches est dernière nous. Ouf ! Même s’il reste ce lundi, férié on ne sait pourquoi, alors que la France a tant besoin de travailler. Si l’on supprimait tous les jours fériés de l’année en ne gardant que les cinq semaines de congés payés, on n’aurait pas besoin de repousser l’âge des retraites. Si les enfants ne passaient pas leur temps en vacances scolaires, ils seraient en capacité d’apprendre si la gifle, le coup de pieds au cul et le fouet étaient rétablis. L’information est devenue une maladie psychique incurable. Depuis hier matin, j’ai entendu 2 657 876 fois qu’un immeuble s’était effondré à Marseille et cela continu ce matin. Quel en est le sens ? Quelle en est la signification ? Croyez-vous que je vais me flageller pour un fait divers qui ne me concerne pas, comme je ne suis en aucun cas concerné par les jeux d’enfants entre la Russie et l’Ukraine et ceux entre la Chine et Taïwan. Je suis plutôt préoccupé par la non-invention de la Démocratie, par l’inaboutissement psychique des individus et par la disparition des ténors dans le monde. Et je suis très inquiet de ne pas être sûr de pouvoir continuer à rendre visite chaque matin à ma voisine de palier avant d’aller chez Leclerc prendre mon café, la mort tournant autour de mon appartement. La vie des autres n’est pas mon problème. Ils ne sont que l’image que ma pensée veut bien me délivrer. Une image. Rien d’autre. Une image comme celles qui, jadis, habitaient à Épinal.