vu à travers le tube • morts et vivants…

Le Roi de France est conspué à tous les étages, dans tous les espaces, jusque dans les placards à pipi-caca. Les lois ne sont pas respectées. Elles sont violées en permanence. La société française meurt de son état de droit. À la télé, on nous dit qu’on a le droit de ne pas être d’accord avec le Roi, mais qu’il est inadmissible de ne pas le respecter en l’accueillant avec un concert de casseroles, parce qu’il est notre Roi à tous. Désolé connards de la télé ! Il n’est pas mon Roi parce que je n’ai pas de Roi. Je ne m’encombre jamais d’inutilités. La France meurt sous le regard des français muets, sourds, paralysés, dont beaucoup attendent avec impatience le nouveau Roi qui devrait advenir dans quatre années. Les français, comme tous les hommes, sont d’une ignorance crade et ne comprennent absolument rien. L’homme n’a besoin ni de Rois ni de Dieux. L’homme est Roi et Dieu s’il veut bien tenter de penser. Penser, c’est beaucoup plus difficile que d’escalader l’Himalaya, que de chanter Brunehilde ou que de pousser un TGV avec ses deux bras de Paris à Marseille. Penser, c’est le travail de toute une vie. Et comme vivre c’est penser, les vivants sont une espèce si rare que le monde crève de ses vivants-morts comme de ses morts-vivants et surtout de ses morts-morts prêts à mourir. Si seulement il venait l’idée à quelques-uns d’entre vous - pour moi, c’est fait - de pousser la porte du cabinet de Freud pour y chercher leur miroir, le trouver, s’y regarder, s’y reconnaître et le traverser, les morts-vivants, les vivants-morts et les morts-morts, se transformeraient sûrement en vivants-vivants, cette espèce que je recherche depuis que la femme coupable m’a expulsé violemment et méchamment de son ventre.